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Chapitre CXLIII


Le troisième étage du n° 7 de la rue de l'Université. – Premier effet des ordonnances – Le café du Roi. – Etienne Arago – François Arago – L'Académie. – La Bourse. – Le Palais-Royal – Madame de Leuven. – Voyage à la recherche de son mari et de son fils – Protestation des journalistes. – Noms des signataires

Deux heures après, mon domestique était de retour avec les objets demandés. Je mis soigneusement sous clef fusil et balles, et je descendis pour prendre l'air de la rue.
Il était dix heures du matin : la physionomie de Paris était aussi tranquille que si le Moniteur, au lieu de publier les ordonnances, eût annoncé l'ouverture de la chasse.
Comte riait de mes prévisions.
Je l'emmenai déjeuner au troisième étage du n° 7 de la rue de l'Université.
Le troisième étage du n° 7 de la rue de l'Université était occupé, à cette époque, par une très jolie femme qui avait bien voulu prendre à mon départ pour Alger un si vif intérêt, qu'elle devait me conduire jusqu'à Marseille.
J'allais lui annoncer que, momentanément du moins, j'avais renoncé à ce voyage, et que, par conséquent, si ses malles étaient faites, elle pouvait les défaire.
Elle n'avait pas très bien compris le motif que j'avais donné à mon excursion africaine – la curiosité ; elle ne comprit pas davantage le motif que j'alléguai pour rester en France, et qui était absolument le même – la curiosité. Son avis était que j'aurais pu trouver une meilleure raison, d'abord pour partir, ensuite pour rester.
Les lecteurs qui m'ont fait la grâce de suivre les différentes phases de ma vie dans ces Mémoires doivent s'être aperçus combien j'ai été avare de détails du genre de ceux que je leur communique en ce moment ; mais j'aurai plus d'une fois occasion de revenir sur cette liaison, dont Dieu a permis que, pour les mauvais jours, il me restât un de ces vivants souvenirs qui changent les tristesses en joie, les larmes en sourire.
C'était à Firmin que j'en étais redevable. Il avait été jouer Saint-Mégrin en province, et, un jour, il était entré chez moi m'amenant une magnifique duchesse de Guise, pour laquelle il réclamait toute mon influence théâtrale.
Je commençai par demander à Firmin quel degré d'intérêt et quel genre d'intérêt il portait à sa protégée.
J'ai toujours fort respecté les protégées de mes amis, et en face de cette belle personne, la demande acquérait une certaine importance.
Firmin m'avait répondu que son intérêt était tout artistique, et qu'ainsi le mien pouvait prendre la forme qui lui conviendrait.
Alors seulement, j'avais remarqué que la belle duchesse, que, jusque-là, je n'avais examinée que comme ensemble et au point de vue de la scène, avait des cheveux d'un noir de jais, des yeux azurés et profonds, un nez droit comme celui de la Vénus de Milo, et des perles au lieu de dents.
Il va sans dire que je me mis à son entière disposition.
Malheureusement ou heureusement, l'époque des engagements de théâtre était passée ; les engagements de théâtre ont lieu au mois d'avril, et madame Mélanie S *** m'avait été présentée vers la fin du mois de mai.
J'échouai donc dans mes recommandations. Mais, comme la belle duchesse vit bien qu'il n'y avait point de ma faute, elle ne prit pas de rancune de ma non-réussite.
Je la déterminai même à rester à Paris ; elle était jeune, elle pouvait attendre ; les occasions ne manqueraient pas, si elle se tenait prête à les saisir ; d'ailleurs, si ces occasions ne venaient pas d'elles-mêmes, je m'arrangerais de manière à les faire naître.
J'avais déjà assez de réputation, à cette époque, pour qu'une pièce signée de mon nom fit ouvrir les deux battants du théâtre à l'homme ou à la femme que je voudrais bien charger d'en porter le manuscrit au directeur.
En attendant, à l'exemple de l'abbé Vertot, je commençai mon siège. Je crus un instant que, comme Achille devant Troie, j'en avais pour neuf ans ! Je me trompais : j'en avais, comme le duc d'Orléans devant Anvers, pour trois semaines seulement.
Que mes lectrices soient franches, et elles avoueront ce que nos ingénieurs français ont avoué hautement à la gloire du général Chassé : c'est qu'une résistance de trois semaines est une résistance fort honorable, et qu'il y a peu de places, si bien fortifiées qu'elles soient, qui tiennent ce temps-là.
Or, la mienne avait tenu, et, comme elle n'avait été enlevée que par surprise, elle n'avait pu mettre dans la capitulation qu'il me serait défendu de quitter Paris sous prétexte de curiosité.
J'ai dit à quel point ma curiosité était grande de voir Alger au moment où cette ville venait d'être prise, et comment une curiosité plus grande encore me faisait renoncer à ce projet.
Puis, avouons une chose dont je crois me souvenir, si loin qu'il y ait du jour où j'écris ces lignes à l'époque où se passaient les événements que je raconte, c'est que cette extrême curiosité de voir Alger m'était venue dans un instant de mauvaise humeur, et que, cet instant de mauvaise humeur passé, de même que j'avais été fort content de trouver un prétexte pour partir, peut être étais-je très satisfait de trouver un prétexte pour rester.
A une heure, nous descendîmes, Achille Comte et moi ; nous fîmes quelques pas ensemble sur les quais ; puis, comme aucune agitation ne se manifestait, il me quitta en me donnant rendez-vous pour le lendemain.
J'allai au Palais-Royal ; je comptais y prendre langue ; mais pas moyen : le duc d'Orléans était à Neuilly ; le duc de Chartres était à Joigny, à la tête de son régiment ; M. de Broval était à Villiers ; on n'avait point aperçu Oudard.
Je descendis au café du Roi . Les habitués principaux étaient, on se le rappelle, les rédacteurs de La Foudre, du Drapeau blanc et de La Quotidienne, tous journaux royalistes. On y applaudissait fort à la mesure prise.
Lassagne seul paraissait assez soucieux.
Je me mêlai peu à la conversation : tous ces hommes, Théaulon, Théodore Anne, Brisset, Rochefort, Merle, professaient une opinion opposée à la mienne, mais étaient mes amis.
J'ai horreur de me disputer avec mes amis ; j'aime mieux me battre contre eux.
Or, ma conviction était toujours la même, c'est-à-dire qu'avant vingt-quatre heures, on se tirerait des coups de fusil.
Pendant que j'étais au café du Roi, Etienne Arago y entra. Notre liaison, je l'ai dit, avait pris date du compte rendu qu'il avait fait de mon Ode au général Foy de mes Nouvelles contemporaines dans La Lorgnette et dans Le Figaro.
Ce jour-là, nous avions un autre motif pour nous rechercher, c'est que nos opinions étaient les mêmes.
Nous sortîmes ensemble – il était une heure et demie ; à deux heures, son frère François devait prononcer un discours à l'Académie. Ayant un billet à sa disposition, Etienne me proposa de me faire entrer à la séance. Je n'avais jamais vu que l'extérieur de l'Institut ; je pensai que de longtemps une aussi bonne occasion me serait donnée d'en voir l'intérieur, et j'acceptai.
A l'entrée du pont des Arts, nous rencontrâmes un avocat de nos amis, Mermilliod, je crois. A la première nouvelle des ordonnances cinq ou six journalistes et autant de députés s'étaient rendus chez maître Dupin, pour savoir de l'illustre jurisconsulte s'il y avait moyen de publier les journaux sans autorisation ; mais l'illustre jurisconsulte, au lieu de résoudre le problème qu'on lui proposait, s'était contenté de répondre :
- Messieurs, la Chambre est dissoute... Messieurs, je ne suis plus député...
Et, quelques instances qu'ils eussent faites, journalistes et députés n'avaient pu tirer autre chose de lui. Les journalistes s'en étaient allés furieux ; les rédacteurs du Courrier français, du Journal du Commerce, du Journal de Paris avaient déclaré qu'ils allaient introduire un référé qui aurait pour but d'obtenir du président du tribunal de première instance, M. de Belleyme, une ordonnance prescrivant aux imprimeurs de prêter leurs presses aux journaux non autorisés.
Mais le moyen d'espérer que M. de Belleyme rendrait un arrêt, quand M. Dupin avait refusé de donner une simple consultation !
Néanmoins toutes ces démarches indiquaient déjà un commencement de résistance. Etienne, de son côté, prétendait que son frère ne prononcerait pas son discours, et prendrait pour prétexte de son silence la gravité de la situation.
Le courage et le patrimoine de François Arago étaient assez connus pour que l'on ne trouvât rien d'étonnant à cette opinion émise par son frère.
Nous arrivâmes à l'Institut. Il y avait grande agitation parmi tous ces immortels, d'habitude si calmes dans leurs habits bleus brodés de vert.
On n'était pas encore en séance. Le bruit courait qu'Arago ne parlerait pas. Quelques académiciens disaient qu'il parlerait, attendu qu'il était trop honnête homme pour compromettre l'Académie par son silence.
- Parlera-t-il ? ne parlera-t-il pas ? demandai-je à Etienne.
- Nous allons le savoir me répondit-il ; le voici là-bas.
- Eh ! dis-je, n'est-ce point avec le duc de Raguse qu'il cause ?
- Oui ; le duc de Raguse est un de ses plus vieux amis.
- Avançons donc... Je suis bien aise de savoir ce que le signataire de la capitulation de Paris dit des signataires des ordonnances.
- Pardieu ! reprit Etienne, il dit qu'ils viennent de défaire, aujourd'hui 26 juillet 1830, ce qu'il avait fait, lui, le 30 mars 1814.
Nous continuâmes notre route ; mais ce n'était pas chose facile que de se frayer un chemin au milieu de tant d'illustrations, à qui l'on devait au moins une excuse par bourrade.
Aussi le duc était-il déjà loin de François Arago quand nous arrivâmes près de celui-ci.
- Tu quittes Marmont, demanda Etienne ; que dit-il ?
- Il est furieux ! Il dit que ce sont des gens qui se perdent et il ne craint qu'une chose, c'est d'être obligé de tirer l'épée pour eux.
- Bon ! fis-je, il ne lui manquerait plus que cela pour se populariser !
- Et toi, que dis-tu ? demanda Etienne à son frère.
- Moi, je dis que je ne parlerai pas.
Cuvier passait ; il s'arrêta à ces mots, qu'il avait saisis à la volée.
- Comment ! vous ne parlerez pas ? s'écria-t-il.
- Non, répondit Arago.
- Et tu auras bien raison ! dit Etienne.
- Voyons, mon cher, venez donc par ici, et causons raisonnablement, dit Cuvier.
Et il entraîna François Arago loin de nous.
De l'endroit où nous étions, nous pouvions juger, par la vivacité des gestes, de l'animation des paroles. M. Villemain venait de joindre les deux interlocuteurs, et paraissait avoir pris Cuvier à partie. Plusieurs autres académiciens que je ne connaissais pas de visage, et peut-être pas même de nom, entouraient Arago, et semblaient, au contraire de M. Villemain, insister, comme Cuvier, pour qu'il parlât.
Au bout d'un quart d'heure, il était décidé qu'Arago parlerait. Du reste, la décision avait, si l'on peut dire cela, été prise à la majorité des voix, et il avait été impossible à l'illustre astronome de résister à ce désir de la plupart de ses confrères, qui déclaraient tout haut qu'ils regarderaient son silence comme factieux.
Il repassa près de nous pour aller prendre sa place.
- Eh bien, tu parles donc ? lui demanda Etienne.
- Oui mais sois calme, répondit-il ; je t'assure qu'à la fin de mon discours, ils penseront qu'il vaudrait autant que je n'eusse point parlé.
- Que diable va-t-il pouvoir dire à propos de Fresnel ? demandai-je à Etienne.
C'était l'éloge de Fresnel qui était l'objet du discours.
- Oh ! dit Etienne, sous ce rapport, je suis tranquille ! Fût-il question du Grand Turc, il trouvera bien moyen de leur glisser ce qu'il a sur le coeur.
Et, en effet, à propos de l'habile ingénieur des ponts et chaussées, du savant physicien, du sévère examinateur de l'Ecole polytechnique, de l'illustre inventeur, enfin, des phares lenticulaires, Arago trouva moyen de jeter aux passions politiques d'ardentes allusions que l'assemblée accueillit par de frénétiques applaudissements.
Cuvier et les autres académiciens qui avaient insisté pour qu'Arago parlât, avaient eu raison ; seulement, ils avaient eu raison à notre point de vue, et non au leur.
Ce ne fut pas un simple succès qu'obtint Arago, ce fut un triomphe.
A la vérité, il est impossible d'être plus pittoresque, plus grand, plus beau même, que ne l'est François Arago à la tribune, quand une véritable passion l'emporte, qu'il relève la tête en secouant ses cheveux noirs de 1830 ou ses cheveux gris de 1848. Qu'il attaque les violateurs de la charte royaliste ou défende la Constitution républicaine, c'est toujours le même éloquent orateur, parce que c'est toujours le même poète inspiré, le même législateur convaincu.
C'est qu'Arago est non seulement la science, mais encore la conscience ; non seulement le génie, mais encore la probité !
Constatons cela en passant ; beaucoup le diront comme moi, je sais bien, mais je veux être de ceux qui le disent.
En sortant de l'Institut, je montai chez madame Chassériau, qui demeurait à l'Académie même, grâce à la position qu'y occupait son père, M. Amaury Duval.
Madame Chassériau, qui s'est appelée depuis madame Guyet-Desfontaines, est une de mes plus anciennes amitiés ; je crois avoir déjà parlé d'elle, et dit que sa maison, avec les maisons de Nodier et de ­immermann, était de celles où j'avais toujours de l'esprit. Qu'on ne s'y trompe point, ce n'est pas un compliment que je me fais, c'est une justice que je rends à madame Guyet-Desfontaines ; elle est si bonne, si gracieuse, si affable ; elle rit si bien et avec de si belles dents, qu'il faudrait être le plus grand niais de la terre pour ne pas avoir près d'elle au moins l'esprit qu'elle donne.
Elle était, comme tout le monde, assez préoccupée des événements ; elle ne pouvait, au reste, tarder à recevoir des nouvelles : M. Guyet-Desfontaines était allé consulter ce grand thermomètre de l'esprit parisien qu'on appelle la Bourse.
La Bourse était à l'orage. Le trois pour cent était tombé de soixante et dix huit francs à soixante et douze.
N'était-ce pas curieux que, dans la même journée, en même temps, à la même heure, la science et l'argent criassent anathème ? que l'Académie et la Bourse fussent du mêrne avis ?
J'allai dîner chez Véfour. En traversant le jardin du Palais-Royal, je remarquai une certaine agitation ; des jeunes gens montés sur des chaises lisaient Le Moniteur à haute voix ; mais cette imitation de Camille Desmoulins n'obtenait pas un grand succès.
Après mon dîner, je courus chez Adolphe de Leuven, dont le père était, comme on sait, un des principaux rédacteurs du Courrier. Madame de Leuven était fort inquiète de son mari, qui, sorti depuis deux heures de l'après-midi, n'était pas encore rentré à sept heures du soir. Elle avait chargé Adolphe d'aller aux informations ; mais Adolphe n'était pas plus revenu que le corbeau de l'arche. Je me mis à mon tour à la poursuite d'Adolphe.
M. de Leuven n'était pas rentré parce qu'il y avait réunion au Courrier français ; Adolphe n'était pas revenu parce qu'on l'avait envoyé chez Laffitte.
Dans les bureaux du Courrier, on rédigeait une protestation au nom de la Charte. Cette protestation devait être signée par tous les journalistes. Quant aux moyens de résistance, on ne parlait encore que du refus de l'impôt.
Tout à coup, Châtelain entra triomphant : M. de Belleyme venait de rendre une ordonnance qui prescrivait aux imprimeurs d'imprimer les journaux suspendus.
Tout le monde politique a connu Châtelain ; c'était un des hommes les plus honorables de la presse, un des rares républicains de 1830.
Il déclara formellement que Le Courrier français paraîtrait le lendemain, dût-il paraître sous sa seule responsabilité.
Adolphe de Leuven rentra à son tour. Il avait été chez Laffitte, dont il avait trouvé la porte fermée.
Je retournai donner ces nouvelles à madame de Leuven ; malheureusement, elles n'étaient pas tout à fait aussi pacifiques que celles de la colombe, et j'étais loin de revenir une branche d'olivier à la bouche ; cependant, je la rassurai à l'endroit de son mari et de son fils : tous deux étaient bien portants, et devaient rentrer aussitôt que la protestation serait arrêtée.
Nous disons arrêtée et non signée, parce que cette question fut longtemps débattue, de savoir si la protestation serait signée ou non.
Les uns prétendaient qu'il y avait dans la presse une force inconnue qui grandissait par le mystère. Ceux-là étaient d'avis que la protestation ne devait pas être signée. D'autres prétendaient, au contraire, que mieux valait faire acte public d'opposition, et signer la protestation en toutes lettres.
Chose étrange ! C'étaient MM. Baude et Coste – deux hardis tirailleurs cependant – qui étaient d'avis de garder l'anonyme ; et c'était M. Thiers, le prudent politique, qui était d'avis qu'on se nommât.
L'opinion de M. Thiers l'emporta.
A minuit, la dernière page de la protestation était couverte de quarante-cinq signatures.
Ces signatures étaient celles de MM. :
Gauja, Thiers, Mignet, Carrel, Chambolle, Peysse, Albert Stapfer, Dubochet et Rolle, du National.
Leroux, Guizard, Dejean, de Rémusat, du Globe ;
Senty, Haussmann, Dussart, Busoni, Barbaroux, Chalas, Billard, Baude et Coste, du Temps ;
Guyet, Moussette, Avenet, Alexis de Jussieu, Châtelain, Dupont et de la Pelouze, du Courrier français ;
Année, Cauchoix-Lemaire et Evariste Dumoulin, du Constitutionnel ;
Sarrans jeune, du Courrier des Electeurs ;
Auguste Fabre et Ader, de La Tribune des départements ;
Levasseur, Plagnol et Fazy, de La Révolution ;
Larrèguy et Bert, du Journal du Commerce.
Léon Pillet, du Journal de Paris.
Bohain et Roqueplan, du Figaro,
Vaillant, du Sylphe.
Qu'on ne s'étonne pas de nous voir transcrire ici ces quarante-cinq noms. Ce sont, à tout prendre, ceux de quarante-cinq hommes qui, en les écrivant, risquaient leur tête.
Quant à moi, qui ne risquais rien, mais qui n'eusse pas demandé mieux que de risquer quelque chose, je rentrai à onze heures chez moi, après avoir eu le soin de donner de mes nouvelles au n° 7 de la rue de l'Université.
On me croyait parti pour Alger !

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