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Chapitre X


Le bateau à vapeur partait à dix heures. Le récit de mon histoire m'avait conduit jusqu'à sept. Ces dames n'avaient que le temps de se lever, de faire leur toilette et de déjeuner.
Je me retirai discrètement dans ma chambre.
Il est incroyable ce que j'éprouvais de charme inconnu dans ce voyage. C'était la première fois que se présentait pour moi cette étrange situation : de l'intimité sans la possession, et de la familiarité sans l'amour.
La tendresse fraternelle ne saurait donner aucune idée de cela. D'ailleurs, la tendresse fraternelle ne va pas jusqu'à cet abandon des femmes allemandes envers un ami.
Puis ajoutons ceci : elles ont – du moins toutes celles que j'ai connues – un grand avantage sur nos femmes : elles sont toujours prêtes à l'heure, sans que leur toilette paraisse souffrir de cette promptitude.
Un quart d'heure après que je les avais quittées, mes compagnes de voyage me rappelaient. C'était moi qui n'étais pas prêt. Il est vrai que j'avais passé dix bonnes minutes à rêver.
Elles avaient commandé le premier déjeuner. Nous devons faire le second à bord du bateau.
Je ne sais si je me suis extasié quelque part sur la façon dont on mange en Allemagne ; je ne parle pas de la qualité je parle de la quantité.
C'est au point que je me suis demandé quelquefois. si l'on n'avait pas fait aux Allemandes une fausse réputation de rêverie ; si, lorsque l'on croit qu'elles rêvent, elles ne sont pas tout simplement occupées à digérer.
Récapitulons.
Le matin, à sept heures, en ouvrant les yeux, on fait le petit déjeuner, c'est-à- dire que l'on mange la moindre chose : deux oeufs, une tasse de café, un peu de brioche, juste ce qu'il faut pour dire que l'on ne s'expose pas l'estomac vide à la dernière haleine de la nuit.
A onze heures, on fait un second déjeuner, qui se compose de biftecks, de côtelettes, de pommes de terre ou autres légumes. Ce qui le distingue de l'autre, c'est que l'on y boit du vin, tandis que généralement, dans le premier, on ne boit que de l'eau.
A une heure, on fait le petit dîner. Celui-là se compose de jambon, de viandes froides et de quelques apéritifs. C'est un moyen ingénieux de se creuser l'estomac pour le grand dîner.
A trois heures a lieu le grand dîner. C'est ordinairement à ce repas que l'on mange la soupe aux boulettes, le boeuf au raifort, le lièvre aux confitures, le sanglier aux cerises, l'omelette au sucre, au safran et à la vanille, et les crèmes de toute espèce.
A cinq heures, on goûte avec la moindre chose, moins pour manger, il faut l'avouer, que pour dire que l'on ne perd point la tradition d'un bon repas.
Enfin, en sortant du théâtre, on soupe solidement, vu le peu de confort du goûter, et l'on se couche par là-dessus.
Dans ces divers repas ne sont point compris le thé, les gâteaux et les sandwiches que l'on prend dans les intervalles.
Depuis mes derniers voyages en Allemagne, je dois dire que, dans les hôtels du Rhin, les lits avaient complètement changé d'aspect. J'eus la fatuité d'attribuer ce changement à mes réclamations.
Le pain aussi avait subi des améliorations. Le gâteau au riz et le pumpernickel avaient à peu près disparu pour faire place à cette espèce de brioche vernie à l'oeuf que l'on appelle pain de Vienne. C'était déjà un progrès.
Nous eûmes donc à notre déjeuner des oeufs, du café à la crème, lisez de la chicorée au lait, du beurre irréprochable, et de ce beau linge blanc qui devait plus tard, dans mon voyage de Russie, m'apparaître si souvent en songe, et si rarement en réalité.
De l'hôtel où nous étions, nous entendîmes la cloche du bateau à vapeur – ancré à cinq cents pas de nous à peu près, sur la rive gauche du Rhin – faire son premier appel au moment où nous achevions notre déjeuner.
Nous avions encore une demi-heure devant nous ; mais mes compagnes de voyage voulurent partir pour avoir de bonnes places.
Comment les Allemandes, qui aiment tant à être si bien assises, se sont-elles décidées pendant tant de siècles à être si mal couchées ?
Et cependant, il faut dire que, malgré la façon inouïe dont trente millions d'Allemands et d'Allemandes sont couchés, l'Allemagne est le pays le plus prolifique qui soit au monde.
En nous rendant au bateau à vapeur, nous eûmes un exemple vivant de cette multiplication recommandée par l'Evangile : nous suivions une allée qui côtoie le Rhin, et dans cette allée, nous ne tardâmes pas à rejoindre une jeune femme de vingt-quatre ans. Elle donnait la main à une grande fille de six ou sept ans. Un gros garçon de cinq à six ans, aux joues rondes comme des pommes d'api, jouait derrière elle au ballon. Il était suivi par deux petites soeurs de quatre à cinq ans qui se tenaient par la main, une grosse nourrice, paysanne de la Forêt-Noire, venait ensuite tenant dans ses bras un enfant de deux ans, et traînant une petite voiture dans laquelle suçait son pouce un marmot de huit à dix mois.
Une poupée, qui paraissait appartenir en communauté à la famille, était couchée près de lui.
Toute cette famille, composée de huit personnes, pouvait représenter un total de quarante-six à quarante-huit ans.
Nous nous embarquâmes. Ces dames choisirent leurs places. La chose leur fut facile, et, une demi-heure après, le bâtiment se remit en chemin.
Un petit château, qui appartint au roi de Prusse actuel, me rappelle un assez étrange souvenir.
Je faisais la première fois le voyage du Rhin ; c'était en 1838.
Prévenu que ce petit château appartenait au prince royal de Prusse, – le roi de Prusse actuel n'était que prince royal à cette époque – et que, de ce château, le prince royal avait fait un musée de tableaux, d'armes et de meubles du seizième siècle, je m'arrêtai en face de ce château, me fis déposer à terre, et demandai à le voir.
Réponse me fut faite que, depuis trois jours, l'intendant du prince royal était arrivé avec ordre de fermer momentanément la porte aux curieux ; cependant, ces curieux étaient priés d'inscrire leurs noms sur un registre déposé chez le concierge, quelques exceptions devant être faites si la qualité des personnages paraissait mériter ces exceptions.
Quoique ma qualité me parût fort mince vis-à-vis d'un intendant du prince royal, comme j'étais condamné à rester jusqu'au lendemain dans une petite auberge isolée, j'inscrivis, à tout hasard, mon nom et l'indication de l'auberge qui devait me servir de domicile pour vingt-quatre heures.
Puis je m'en allai, à vingt pas de là, faire, avec des pierres, des ricochets dans le Rhin, ce qui était, comme on le sait, la grande distraction de Scipion en exil. Ai-je besoin de dire que ce n'était pas dans le Rhin, mais dans la mer Tyrrhénienne que Scipion faisait ses ricochets ?
J'en étais à ma troisième pierre et à mon quinzième ou dix-huitième ricochet, lorsque le concierge arriva à moi tout essoufflé, et, me prenant pour quelque prince voyageant incognito, me dit, en saluant jusqu'à terre, que la consigne était levée à mon endroit, et que je pouvais visiter tout à mon aise le château.
Il ajoutait que l'intendant m'attendait pour m'en faire les honneurs.
N'étant pas impérieusement retenu par le plaisir auquel je me livrais, et surtout ne voulant pas faire attendre l'intendant de Son Altesse royale, je revins au château.
L'intendant m'attendait à la porte de la salle d'armes.
C'était un homme de trente-six à trente-huit ans à peu près, au teint coloré, aux cheveux blonds, aux yeux bleus. Il me reçut de la façon la plus gracieuse, s'excusant de ce que le concierge, esclave de sa consigne et illettré comme un véritable Suisse qu'il était, n'avait pas compris qu'une pareille consigne ne pouvait pas s'appliquer à moi.
De mon côté, je me confondis en remerciements ; l'intendant parlait français comme un Tourangeau : évidemment, c'était un homme lettré. Il était de figure agréable, de tournure distinguée. Je lui tendis la main en signe de remerciement, et nous nous secouâmes les poignets comme de vieux camarades.
Je voyageais déjà depuis quelque temps en Allemagne, et les Allemands m'avaient habitué à ces façons cordiales et franches.
Mon laisser-aller parut, au reste, le mettre parfaitement à son aise. Il me dit qu'il entendait devenir mon cicérone et me faire les honneurs du château.
Les manières de l'intendant me plaisaient fort : seulement, elles me paraissaient bien distinguées pour être celles d'un intendant.
Nous parcourûmes le château chambre par chambre ; nous l'examinâmes dans tous ses détails ; nous passâmes d'une tour à l'autre par le pont suspendu que l'on aperçoit du bateau à vapeur, et qui semble la toile d'une gigantesque araignée ; puis nous nous arrêtâmes dans la bibliothèque, renfermant les plus belles éditions qui aient été faites de Goethe, de Schiller et de Shakespeare.
Pendant ce temps, l'heure du petit dîner était arrivée ; on vint annoncer à M. l'intendant qu'il était servi.
- Je ne sais si vous êtes déjà habitué à nos heures de repas, me dit-il ; mais j'ai pensé que vous me feriez l'honneur de déjeuner avec moi, et j'ai fait mettre votre couvert.
Il n'y avait pas moyen de refuser une offre faite de si bonne grâce. J'acceptai.
Tout en descendant dans la salle à manger :
- J'ai pensé, me dit mon hôte, que, depuis que vous êtes en Allemagne, vous avez suffisamment souffert de la cuisine allemande, et, pour que vous ne gardiez pas un trop mauvais souvenir de notre pauvre château, je vous ai commandé un déjeuner à la française.
J'avoue que cette attention toute délicate ne fut pas celle à laquelle je fus le moins sensible. L'idée de manger du vrai pain au lieu de manger de la brioche ou du pumpernickel me souriait énormément.
Aussi jetai-je un cri de joie lorsque j'aperçus ce que les boulangers appellent une couronne.
Ceux qui connaissent mes opinions savent que ce n'était point la forme qui me réjouissait : c'était le fond.
Le déjeuner était excellent, et bien certainement préparé par un compatriote. Je m'enquis de la nationalité de l'artiste : c'était bien un Français. La cuisine française, me dit l'intendant, était celle que préférait Son Altesse et le cuisinier était à demeure au château, quoiqu'il ne fût occupé que pendant les haltes estivales que le prince venait y faire.
Le déjeuner fini, l'intendant déclara que, puisque j'étais entré dans la souricière, je n'avais le droit d'en sortir qu'avec son consentement. En conséquence, il me donnait le choix d'une partie de trictrac, d'une partie de billard ou d'une promenade à cheval.
Je n'ai jamais rien compris au trictrac. Depuis que j'ai, comme on peut le voir dans mes Mémoires, gagné à mon ami Cartier les huit cents petits verres et les quatre-vingts demi-tasses avec lesquels je fis à Paris le voyage qui décida de mon avenir, je n'ai pas, je crois, touché trois fois une queue de billard. Je donnai donc la préférence à une promenade à cheval.
Sur un signe de l'intendant, deux chevaux furent amenés tout sellés au perron du château. Il enfourcha l'un, j'enfourchai l'autre, et nous nous acheminâmes, au travers d'une vallée pittoresque, jusqu'aux ruines d'un vieux château.
Chemin faisant, il me raconta l'histoire de celui que nous venions de quitter.
Il était la propriété de la ville de Coblence, qui le mit en vente pendant plusieurs années pour une somme de trois cents francs, je crois, sans trouver amateur. Ce que voyant la bonne ville, elle en fit cadeau au prince royal de Prusse, qui avait reconnu le cadeau en y dépensant un million. Au bout de trois heures de promenade dans la montagne, nous revînmes au château ; le grand dîner nous attendait.
Ayant accepté le petit dîner, je ne voyais aucune raison de ne pas accepter le grand ; seulement, en voyant la magnificence avec laquelle il était servi, je fis forces reproches à l'intendant sur les dépenses dans lesquelles il induisait le prince royal.
Ce à quoi il me répondit que le prince royal, en le choisissant, avait bien su à quoi il s'exposait.
Mon reproche devenait de plus en plus fondé au fur et à mesure que le dîner passait d'un service à l'autre. Après les vins de Bordeaux étaient venus les vins du Rhin, après les vins du Rhin les vins de Champagne, et après les vins de Champagne les vins de Hongrie. C'était vraiment péché que toute cette magnificence s'adressant à un aussi pauvre buveur que moi.
Le café nous attendait sur la terrasse du château.
Rien de plus merveilleux que l'horizon que l'on découvre de cette terrasse : montagnes, vallées, fleuves, ruines, villages, tout se réunit pour en faire un point de vue unique. Nulle part, peut-être, le Rhin n'est plus animé que là ; fleuve et grandes routes sont couverts : le fleuve, de bateaux de pêche, de bateaux à vapeur, de ces grands trains de bois sur lesquels descend toute une population ; grandes routes, de cavaliers, de piétons, de cochers, de charrettes, de coupés, de calèches. C'est qu'on est à quatre ou cinq milles à peine de Coblence, et que Coblence est une des villes les plus bruyantes et les plus mouvementées des bords du Rhin.
Je passai là deux ou trois bonnes heures des plus pittoresques de ma vie.
Mon hôte connaissait toutes les légendes du Rhin, depuis celle de la Loreley jusqu'à celle de l'autographe de Janin à M. de Metternich ; il savait par coeur toutes les ballades d'Uhland, depuis la Fille de l'hôtesse jusqu'au Ménestrel. Nous discutâmes avec acharnement sur Goethe et Schiller ; comme tous les Allemands, peu dramatiques mais fort rêveurs, il préférait Goethe à Schiller ; moi : tout au contraire, peu rêveur et très dramatique, je préférais l'auteur des Brigands à l'auteur du Comte d'Egmont. Il y avait plus, et cela paraissait une pensée damnable à mon hôte : Faust, l'incarnation du génie allemand, me paraissant inférieur à Goetz de Berlichingen, j'eus l'audace de refaire Faust d'un bout à l'autre, comme je le comprenais ; mon hôte fut sur le point de se voiler le visage, ni plus ni moins que le roi des rois dans la belle scène d'Euripide entre Ménélas et Agamemnon, scène que Racine s'est bien gardé d'imiter, de peur que l'on ne reconnût M. de Montespan dans Ménélas.
En somme, malgré mes contradictions, mon hôte, qui, comme je l'ai dit, était non seulement fort lettré, mais qui encore usait dans la discussion de toutes les finesses de la langue française, paraissait fort s'amuser de la conversation qui, de mon côté, m'intéressait énormément. Enfin, la nuit étant venue, la soirée s'avançant, je me levai pour prendre congé de lui ; mais alors il me déclara que, ne voulant pas m'exposer à coucher dans un de ces lits dont je lui avais fait la description, il avait envoyé chercher ma malle à l'hôtel, en prévenant que je n'y coucherais pas, attendu qu'on m'avait préparé une chambre au château.
Arrivé au point d'indiscrétion où j'en étais, le mieux était de me laisser faire jusqu'au bout. J'acceptai donc la chambre, comme j'avais accepté le grand et le petit dîner, mais à la condition que, sous aucune prétexte, le bateau du lendemain ne s'en irait sans moi.
L'engagement fut formellement pris par mon hôte.
L'heure du souper était arrivée. Le thé, les gâteaux, les sandwiches, les brioches, les massepains nous attendaient ; il fallut en passer par les massepains, par les brioches, par les sandwiches, les gâteaux et le thé.
Je dois dire que, depuis que j'étais en Allemagne, j'étais fait à ces sortes de violences, et que j'en sortais assez à mon honneur pour un homme qui, à Paris, ne fait que deux repas par jour, et même parfois qu'un seul.
Il est vrai que mon hôte m'encourageait singulièrement.
Enfin, la pendule marqua minuit. Il était en bonne conscience l'heure de se retirer. Je me levai Mon hôte sonna, et un valet de chambre me conduisit à mon appartement.
J'avais tout simplement la chambre d'honneur, celle des portraits de famille ; j'étais gardé par tout un régiment de margraves, de ducs et de rois, depuis le fondateur de l'ordre Teutonique jusqu'à Frédéric-Guillaume. Enfin, j'étais couché dans un lit de bois sculpté où six voyageurs de ma taille eussent pu s'étendre, et dont un aigle de chêne tenait dans ses serres les rideaux de brocart.
Je pensai à mon bien cher Victor Hugo, et je dis à tous ces chevaliers, à tous ces ducs, à tous ces margraves et à tous ces rois, la belle scène des portraits d'Hernani.
Après quoi, je me décidai à franchir les trois degrés de l'estrade sur laquelle était posé mon lit, à enjamber pardessus la planche sculptée qui lui donnait l'aspect d'un immense coffre, et à me hasarder dans son intérieur.
Ce devait être le lit de Frédéric Barberousse ou de l'empereur Henri IV.
J'y dormis comme s'il eût été le mien. Il est vrai que je n'étais pas excommunié comme mes deux devanciers, et surtout que je n'avais pas été empereur, position sociale qui, lorsqu'on l'a perdue surtout, ne laisse pas que de troubler le sommeil.
Je me réveillai gravement à huit heures du matin. Je fus dix minutes à m'orienter et à deviner où j'étais : enfin je rappelai mes souvenirs. J'entendis sonner une horloge du seizième siècle, et, pensant qu'une horloge qui marchait depuis un si long temps devait naturellement être en retard, je sautai à bas du lit.
Au premier bruit qu'il entendit dans ma chambre, le valet qui était affecté à mon service entra.
Le petit déjeuner m'attendait, et mon hôte était levé depuis six heures du matin.
Je passai littéralement du lit à la table.
A neuf heures et demie, je pensai qu'il était temps de me préparer. Je me levai, je pris les deux mains de mon hôte et les secouai cordialement.
Il me rendit ma politesse dans la même monnaie.
Puis je lui demandai la permission de monter sur la terrasse pour saluer une dernière fois encore le paysage et voir venir le bateau à vapeur.
Le bateau à vapeur fut d'une politesse royale ; à l'heure juste, il apparut. A dix heures dix minutes, sur un signe qu'on lui faisait de la terrasse, il stoppait.
Nous descendîmes, car mon hôte voulait me conduire jusqu'à l'embarcadère : là, je me retournai, et, lui tendant les mains :
- Mon cher hôte, lui dis-je, je ne puis, en remerciement de toutes vos gracieusetés, vous offrir qu'une chose : c'est, si vous venez jamais à Paris, de vous y rendre tant bien que mal l'hospitalité donnée par vous sur les bords du Rhin.
- C'est comme vous, me répondit mon hôte éludant la question. Si jamais vous venez à Berlin, je réclame le plaisir de vous en faire les honneurs.
- Quant à cela, je vous le promets ; mais où vous trouver ?
- Au palais du roi, naturellement.
- Qui demanderai-je ?
- Ah ! ah ! qui vous demanderez ?
- Oui.
- Vous demanderez le prince royal.

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