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Chapitre IV
Chez la favorite

Si nous avons suivi d'abord le duc de Guise, au lieu de suivre le connétable, ce n'est pas que ce qui devait se passer chez madame de Valentinois fût moins intéressant que ce que nous avons vu se passer chez Catherine de Médicis ; mais c'est que le duc de Guise était, comme nous l'avons dit, un plus grand sire que M. de Montmorency et Catherine une plus grande dame que la duchesse de Valentinois. à tout seigneur tout honneur !
Mais, maintenant que nous avons donné cette marque de déférence à la suprématie royale, voyons ce qui s'était passé chez la belle Diane de Poitiers et sachons pourquoi le roi Henri se présentait chez sa femme le visage sombre et le sourcil froncé.
L'arrivée du connétable n'était pas plus un mystère pour la duchesse de Valentinois que le retour du duc de Guise n'était un secret pour la reine Catherine de Médicis : sous le couvert de la France et sous la rubrique de la royauté, chacun jouait son jeu, Catherine criant : Guise ! et la duchesse de Valentinois : Montmorency !
De même qu'on tenait de hardis propos sur la reine et le cardinal, de même les mauvaises langues s'exerçaient, nous croyons l'avoir déjà dit, sur la favorite et le connétable. Maintenant, comment un vieillard de soixante-huit ans, maussade, brutal et grognon, se serait-il trouvé le rival d'un roi de quarante ans, plein d'élégance et de galanterie ? C'est là un de ces mystères dont nous laisserons l'explication à ces habiles anatomistes qui prétendent qu'aucune fibre du cœur n'échappe à leur investigation.
Ce qu'il y avait de réel, d'incontestable, de visible à tous les yeux, c'était l'obéissance presque passive de la belle Diane – cette favorite plus reine que la reine –, non seulement aux désirs, mais encore aux caprices du connétable.
Il est vrai que cela durait depuis vingt ans, c'est-à-dire depuis l'époque où Diane en avait trente et où le connétable n'en avait que quarante-huit.
Ce fut donc avec un cri de joie qu'elle accueillit cette annonce :
- Monseigneur le connétable de Montmorency !
Elle n'était cependant pas seule. Dans un coin de l'appartement, à demi couchés sur une pile de coussins, deux beaux enfants essayaient la vie, où ils venaient d'entrer par la porte de l'amour. C'était la jeune reine Marie Stuart et le petit dauphin François, mariés depuis six mois et plus amants peut-être que la veille de leur mariage.
La jeune reine posait coquettement sur la tête de son mari un toquet de velours un peu trop grand pour elle et qu'elle soutenait n'être pas trop petit pour lui.
Ils étaient tellement absorbés par cette grave occupation que, si importante – politiquement parlant – que fût cette annonce qui constatait le retour à Paris de l'illustre prisonnier, ils ne l'entendirent pas ; ou, s'ils l'entendirent, n'y firent aucune attention.
C'est une si belle chose que l'amour à quinze et à dix-sept ans, qu'une année d'amour vaut vingt années d'existence ! François II mourant à dix-neuf ans, après deux ans de bonheur avec sa belle et jeune Marie, n'est-il pas dix fois plus heureux que celle-ci vivant trente ans de plus que lui, mais passant, de ces trente années, trois ans en exil et dix-huit ans en prison ?
Aussi Diane, sans s'inquiéter du charmant groupe qui vivait dans un coin de sa vie exceptionnelle et favorisée, alla-t-elle droit au connétable, les bras ouverts, et lui donnant son beau front à baiser.
Lui, plus prudent qu'elle, s'arrêta au moment d'y poser ses lèvres :
- Holà ! dit-il, il me semble que vous n'êtes pas seule, ma belle duchesse !
- Si fait, mon cher connétable, répondit-elle.
- Allons donc ! si vieux que je sois, j'ai encore les yeux assez bons pour voir quelque chose qui grouille là-bas.
Diane se mit à rire.
- Ce quelque chose qui grouille là-bas, dit-elle, c'est la reine d'écosse et d'Angleterre et l'héritier de la couronne de France... Mais soyez tranquille : ils sont trop occupés de leurs affaires pour se mêler des nôtres !
- Ouais ! dit le connétable, les affaires vont-elles donc si mal de l'autre côté de la mer, que la manière dont elles vont préoccupe ces jeunes cerveaux ?
- Mon cher connétable, les écossais seraient à Londres à cette heure, ou les Anglais à édimbourg – ce qui serait, dans l'un ou l'autre cas, une grande nouvelle –, on crierait cette nouvelle aussi haut que l'on vient de crier votre arrivée, que je doute que ni l'un ni l'autre des deux enfants se retournât... Oh ! non, Dieu merci ! ils sont préoccupés de choses bien autrement importantes : ils s'aiment, mon cher connétable ! Qu'est-ce que le royaume d'écosse ou d'Angleterre à côté de ce mot aimer, qui donne le royaume du ciel à ceux qui le prononcent entre deux baisers ?
- Oh ! sirène que vous êtes ! murmura le vieux connétable. Mais voyons, où en sommes-nous de nos affaires ?
- Mais, dit Diane, il me semble que nos affaires vont à merveille, puisque vous voici... La paix est faite ou à peu près ; M. François de Guise va être forcé de remettre sa grande épée au fourreau. Comme il n'y a pas besoin de lieutenant général en temps de paix, on supprimera le lieutenant général ; mais comme il y a toujours besoin d'un connétable, mon cher connétable reparaîtra sur l'eau et se retrouvera le premier du royaume après le roi, au lieu d'en être le second.
- Voilà qui n'est pas mal joué, tête Dieu ! dit le connétable. Reste la question de rançon. Vous savez, ma belle Diane, que je suis renvoyé sur parole mais que je dois deux cent mille écus d'or ?
- Eh bien ? demanda la duchesse avec un sourire.
- Eh bien, mille diables ! cette rançon, je compte bien ne pas la payer !
- Pour qui vous battiez-vous, mon cher connétable, quand vous avez été pris ?
- Pardieu ! c'était pour le roi, il me semble, quoique la blessure que j'ai reçue ait bel et bien été pour moi !
- Alors ce sera le roi qui paiera votre rançon... Mais je croyais vous avoir entendu dire, mon cher connétable, que si je menais à bonne fin les négociations de paix, le duc Emmanuel Philibert, qui est un prince généreux, vous ferait probablement remise de ces deux cent mille écus ?
- Ai-je dit cela ? demanda le connétable.
- Vous ne me l'avez pas dit : vous me l'avez écrit.
- Diable ! diable ! diable ! il faudra donc vous mettre pour quelque chose dans la spéculation ? dit le connétable en riant. Eh bien, voyons, nous allons jouer cartes sur table. Oui, M. le duc de Savoie me remet mes deux cent mille écus ; mais, comme mon neveu l'amiral est un gaillard trop fier pour accepter une pareille remise, je ne lui en dirai pas un mot.
- Bon, de sorte qu'il vous comptera ses cent mille écus comme si vous deviez les payer au duc Emmanuel Philibert ?...
- Justement !
- De sorte, continua Diane, que le roi vous comptera vos deux cent mille écus comme si vous deviez les payer au duc Emmanuel Philibert ?...
- Justement encore !
- De sorte que cela vous fera trois cent mille écus, ne devant rien à personne.
- Si fait ! ils devront à la belle duchesse de Valentinois le plaisir d'être entre mes mains ; et, comme toute peine mérite salaire, voici ce que nous faisons de ces trois cent mille écus...
- D'abord, reprit la duchesse, nous en appliquons deux cent mille à indemniser le cher connétable de ses frais de campagne et des pertes et préjudices que lui ont causés ses dix-huit mois de prison.
- Trouvez-vous que ce soit trop ?
- Mon cher connétable est un lion et il est juste qu'il se fasse la parti du lion... Et les cent mille écus restant ?
- Voici comment nous les divisons. Moitié, c'est-à-dire cinquante mille, pour acheter des pompons et des épingles à ma belle duchesse, et cinquante mille pour doter nos pauvres enfants, qui se trouveront bien misérables si le roi n'ajoute pas quelque chose à la dot qu'un malheureux soldat se saigne pour donner à son fils.
- Il est vrai que notre fille Diane a déjà son douaire, comme duchesse de Castro, et que ce douaire est de cent mille écus ; mais vous comprenez bien, mon cher connétable, que si le roi, dans sa munificence, avise que ce n'est point assez pour la femme d'un Montmorency et la fille d'un roi, ce n'est pas moi qui, lorsqu'il tirera les cordons de la bourse pour l'ouvrir, tirerai ces cordons pour la fermer.
Le connétable regarda la favorite avec une certaine admiration.
- Bon ! dit-il, notre roi porte donc toujours la bague magique que vous lui avez passée au doigt ?
- Toujours ! répondit en souriant la duchesse ; et, comme je crois entendre les pas de Sa Majesté, vous allez en avoir la preuve.
- Ah ! ah ! dit le connétable, il vient donc toujours par ce corridor et il a donc toujours la clef de cette porte, le roi ?...
En effet, le roi avait la clef de la porte secrète de Diane, comme le cardinal avait la clef de la porte secrète de Catherine.
Il y avait beaucoup de portes secrètes au Louvre et toutes avaient une clef, quand elles n'en avaient pas deux.
- Allons, dit la duchesse en regardant son vieil adorateur avec une indéfinissable expression de raillerie, n'allez-vous pas être jaloux du roi, maintenant ?
- Je le devrais peut-être ! grommela le vieux soudard.
- Ah ! prenez garde ! dit la duchesse ne pouvant s'empêcher de faire allusion à la proverbiale avarice de Montmorency, ce serait de la jalousie placée à deux cents pour cent de perte ! et ce n'est point à ce taux-là que vous avez l'habitude de placer...
Elle allait dire votre amour, mais elle fit faire un tour de plus à sa langue.
- Quoi ? demanda le connétable.
- Votre argent, dit la duchesse.
En ce moment le roi entrait.
- Oh ! sire, s'écria Diane en s'élançant au-devant de lui, venez donc ! car tout aussi bien allais-je vous envoyer chercher... Voici notre cher connétable qui nous arrive, toujours jeune et fier comme le dieu Mars.
- Oui, dit le roi employant le langage mythologique du temps, et sa première visite a été pour la déesse Vénus... Il a raison. Je ne dis pas, moi : « à tout seigneur tout honneur ! » Je dis : « à toute beauté toute majesté ! » Votre main, mon cher connétable.
- Mordieu ! sire, dit Montmorency en prenant sa mine renfrognée, je ne sais pas si je devrais vous la donner, ma main.
- Bon ! et pourquoi cela ? dit en riant le roi.
- Mais, répondit le connétable se renfrognant de plus en plus, parce qu'il me semble que vous m'aviez un peu oublié là-bas.
- Moi, vous oublier, mon cher connétable ? s'écria le roi commençant à se défendre, quand il avait si beau jeu pour attaquer.
- Ah ! il est vrai que M. de Guise sonnait tant de fanfares à vos oreilles !... dit le connétable.
- Dame ! fit Henri ne pouvant s'empêcher de riposter par un coup droit à l'espèce de feinte que lui faisait Montmorency, vous ne pouvez pas empêcher un victorieux de sonner ses clairons.
- Sire, dit Montmorency se dressant sur ses éperons comme aurait fait un coq sur ses ergots, il y a telle défaite aussi illustre qu'une victoire.
- Oui, dit le roi, mais moins profitable, vous en conviendrez !
- Moins profitable, moins profitable, grommela le connétable, bien certainement ; mais la guerre est un jeu où le plus habile perd parfois la partie : le roi votre père en savait quelque chose...
Henri rougit légèrement.
- Et, quant à la ville de Saint-Quentin, continua le connétable, il me semble que si elle s'est rendue...
- D'abord, dit vivement Henri, la ville de Saint-Quentin ne s'est pas rendue ; la ville de Saint-Quentin a été prise, et prise, vous le savez, après une héroïque défense ! la ville de Saint-Quentin a sauvé la France, que...
Henri hésita.
- Oui, achevez... Que la bataille de la Saint-Laurent avait perdue, n'est-ce pas ? Voilà ce que vous voulez dire... Faites-vous donc meurtrir, navrer et prendre pour un roi, afin que ce roi vous en remercie par un si doux compliment !
- Non, mon cher connétable, fit Henri, qu'un regard de Diane venait d'amener au repentir, non, je ne dis point cela, au contraire... Je disais seulement que Saint-Quentin avait fait une admirable défense.
- Oui-da ! avec cela que Votre Majesté a bien traité son défenseur !
- Coligny !... Que pouvais-je faire de plus, mon cher connétable, que de payer sa rançon avec la vôtre ?
- Ne parlons pas de cela, sire... Il est bien question de la rançon de Coligny ! Il est question de la captivité de Dandelot.
- Ah ! ah ! dit le roi ; pardon, mon cher connétable, mais M. Dandelot est un hérétique.
- Comme si nous ne l'étions pas tous peu ou prou, hérétiques ! Auriez-vous, par hasard, la prétention d'aller en paradis, vous, sire ?
- Pourquoi pas ?
- Allons donc ! vous irez comme votre vieux maréchal Strozzi qui est mort en renégat... Demandez un peu à votre ami M. de Vieilleville ce qu'il a dit en crachant son dernier soupir.
- Qu'a-t-il dit ?
- Il a dit : « Je renie Dieu ; ma fête est finie ! » Et, comme M. de Guise lui répondait : « Prenez garde, maréchal ! car vous serez aujourd'hui même devant la face de Dieu que vous reniez ! - Bon, dit le mourant en faisant claquer son pouce, je serai aujourd'hui où sont tous les autres qui sont morts depuis six mille ans ! » Eh bien, sire, pourquoi ne le faites-vous pas déterrer, et pourquoi ne brûlez-vous pas son corps en Grève ? Il y aurait une raison de plus : celui-là est mort pour vous, tandis que les autres n'ont été que blessés !
- Connétable, dit le roi, vous êtes injuste !
- Injuste ? Bah ! et où est donc M. Dandelot ? à inspecter votre infanterie, comme le veut sa charge, ou dans son château, à se reposer de ce fameux siège de Saint-Quentin où vous avouez vous-mêmes qu'il a fait des miracles ? Non, il est en prison dans le château de Melan ; et pourquoi cela ? Parce qu'il a dit franchement son avis sur la messe... Oh ! mordieu, sire, je ne sais ce qui me retient de me faire huguenot et d'aller offrir mon épée à M. de Condé !
- Connétable !...
- Et quand je pense que mon pauvre cher Dandelot, c'est probablement encore à M. de Guise qu'il doit sa prison !
- Connétable, dit le roi, je vous jure que MM. de Guise ne sont pour rien dans toute cette affaire.
- Comment ! vous allez me dire que ce n'est point une machination de votre cardinal d'enfer ?
- Connétable, désirez-vous une chose ? dit le roi en éludant la question.
- Laquelle ?
- C'est qu'en honneur et joie de votre bon retour, M. Dandelot soit remis en liberté.
- Mille diables ! s'écria le connétable, je crois bien que je le désire... je dis plus : je le veux !
- Connétable... mon cousin, dit Henri avec un sourire, tu sais que le roi lui-même dit : « Nous voulons ! »
- Eh bien, sire, fit Diane, dites : « Nous voulons que notre bon serviteur Dandelot soit mis en liberté pour qu'il puisse assister au mariage de notre bien-aimée fille Diane de Castro avec François de Montmorency, comte de Damville. »
- Oui, dit le connétable grommelant de plus en plus, si toutefois ce mariage se fait.
- Et pourquoi ne se ferait-il pas ? demanda Diane. Trouvez-vous les futurs époux trop pauvres pour risquer de se mettre en ménage ?
- Oh ! si la question est là seulement, dit le roi, toujours enchanté de sortir d'un embarras quelconque à prix d'argent, nous trouverons bien cent mille écus dans quelque coin de la caisse de notre domaine.
- Il est bien question de cela ! dit le connétable. Mille diables ! qui parle d'argent ici ?... Je doute que ce mariage se fasse, mais par une autre cause.
- Et par laquelle ? demanda le roi.
- Eh bien, parce que ce mariage gêne vos bons amis MM. de Guise.
- En vérité, connétable, vous vous mettez en campagne contre des fantômes !...
- Contre des fantômes ?... Et pourquoi donc croyez-vous que M. François de Guise soit à Paris, si ce n'est pour contrecarrer ce mariage qui peut donner un nouveau lustre à ma maison ?... Quoique, à tout prendre, ajouta insolemment le connétable, Mme de Castro ne soit qu'une bâtarde !
Le roi se mordit les lèvres et Diane rougit ; mais, ne voulant pas répondre à cette dernière phrase :
- D'abord, dit le roi, vous vous trompez, mon cher connétable, M. de Guise n'est pas à Paris.
- Et où est-il donc ?
- Au camp de Compiègne.
- Bon, sire ! et vous allez me dire que vous ne lui avez pas donné congé ?
- Pourquoi faire ?
- Pour venir ici, donc !
- Moi ? je n'ai donné aucun congé à M. de Guise.
- Eh bien, alors, sire, M. de Guise est venu à Paris sans congé, voilà tout.
- Vous êtes fou, connétable ! M. de Guise sait trop ce qu'il me doit pour quitter le camp sans ma permission.
- Le fait est, sire, que le duc vous doit beaucoup, qu'il vous doit énormément... mais il a oublié ce qu'il vous devait.
- Enfin, connétable, dit Diane lançant son mot, êtes-vous sûr que M. de Guise ait commis... Je ne sais comment dire... De quel nom appelle-t-on une faute de discipline ?... Ait commis cette inconvenance ?
- Pardieu ! dit le connétable, je l'ai vu !
- Quand ? demanda le roi.
- Tout à l'heure.
- Où ?
- à la porte du Louvre... nous nous y sommes rencontrés.
- Comment ne l'ai-je pas vu, alors ?
- Parce que, au lieu de tourner à gauche, il aura tourné à droite, et qu'au lieu de se trouver chez le roi, il se sera trouvé chez la reine.
- Vous dites que M. de Guise est chez la reine ?
- Oh ! que Votre Majesté se rassure ! dit le connétable ; je suis bien sûr qu'il n'y est pas seul, et que M. le cardinal se trouve en tiers.
- Ah ! s'écria le roi, c'est ce que nous allons voir ! Attendez-moi ici, connétable, je ne vous demande qu'un instant.
Et le roi sortit furieux, tandis que le connétable et Diane de Poitiers échangeaient un regard de vengeance, et le dauphin François et la petite reine Marie, qui n'avaient rien vu ni rien entendu, un baiser d'amour.
Voilà pourquoi le roi Henri II se présentait chez la reine Catherine de Médicis le visage sombre et le sourcil froncé.

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