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Chapitre XXXI
Trois rivaux

Julius et Samuel n'avaient vu descendre de voiture que le seul Lothario.
Olympia, en effet, avait refusé d'accompagner Lothario chez le comte d'Eberbach avant de savoir positivement où en était le drame qu'elle voulait dénouer, ou nouer peut-être. Elle avait quitté la voiture à la barrière, et avait pris avec Gamba un fiacre pour rentrer dans Paris.
Résolue à une démarche décisive dont elle n'avait pas confié le secret à Lothario, elle ne voulait pas la faire inutilement et sans être bien certaine qu'il était temps encore.
Il avait donc été convenu que Lothario irait d'abord seul à l'hôtel du comte d'Eberbach.
Si le mariage n'était pas encore accompli, il devait dire à Julius qu'Olympia avait besoin de le voir immédiatement pour une affaire extrêmement grave. Dans le cas où le comte d'Eberbach ne voudrait pas aller chez la cantatrice à cause de son prochain mariage, ou ne le pourrait pas à cause de sa maladie, alors Lothario enverrait un mot à Olympia, qui accourrait en toute hâte à l'hôtel et saurait bien arriver à Julius.
Mais s'il était trop tard. Olympia avait fait prendre à Lothario l'engagement de ne pas prononcer son nom. Samuel, Julius et tout le monde devraient absolument ignorer son retour et sa présence à Paris. Cachée et secrète, elle agirait plus sûrement et plus efficacement.
Voilà pourquoi Lothario était venu seul
En entrant dans la cour de l'hôtel, les voitures, le mouvement inusité et l'air de fête le frappèrent d'un sombre pressentiment. Il se précipita dans l'escalier.
à ce même moment, Samuel et Julius portaient Frédérique évanouie sur un canapé.
Le regard interrogateur de Julius allait de Frédérique à Samuel.
- L'aime-t-elle donc ? demanda-t-il.
Samuel haussa les épaules sans répondre et alla sonner.
Mme Trichter accourut.
- De l'éther ! dit Samuel.
Comme Mme Trichter revenait avec un flacon, Lothario entra, pâle et comme égaré. Il n'avait pas fait un pas dans cette maison en fête sans apprendre tout du premier indifférent.
Julius courut au devant de lui et lui ouvrit ses bras.
Lothario s'y jeta sans pouvoir retenir ses larmes, qui jaillissaient malgré lui de ses paupières.
- Pardon, mon oncle, balbutia-t-il ; soyez heureux, moi je vais mourir.
- Enfant ! dit Julius ; regarde-moi donc, et vois lequel de nous deux est le plus près de la mort.
Alors seulement Lothario aperçut Frédérique sans connaissance sur le canapé ; Samuel et Mme Trichter la lui avaient masquée jusque-là en se penchant sur elle pour lui faire respirer le flacon.
- Mlle Frédérique malade ! s'écria-t-il avec un tressaillement.
- Ce n'est rien, dit Julius. La fatigue d'un pareil jour, l'émotion inévitable, et puis ton retour si brusque, tout cela l'a un peu troublée. En entendant Samuel prononcer ton nom, elle s'est trouvée mal.
- Voici qu'elle se ranime, dit Samuel.
Lothario, tout éperdu et défaillant à son tour, tomba à genoux devant le canapé. Il regardait fixement ce beau visage plus blanc que sa couronne blanche. Il prit instinctivement la main de Frédérique, froide comme le marbre.
Mais, tout à coup, il sentit à cette main l'anneau de mariage. Il la laissa retomber, et la repoussa presque, avec un mouvement d'amertume et de colère.
Le comte d'Eberbach, qui l'observait, remarqua bien ce geste.
- Allons, sois homme, Lothario, dit-il. Mais aussi, ajouta-t-il doucement, c'est ta faute. Pourquoi ne m'as-tu pas parlé ? Pouvais-je deviner le mal que j'allais te faire ? Lorsque tu as reçu la lettre où je t'annonçais mon prochain mariage avec Frédérique, pourquoi n'est-tu pas arrivé en toute hâte ?
- Eh ! répondit Lothario, vous m'avez écrit à Berlin tandis que j'étais à Eberbach. Votre lettre m'a suivi, et dès que je la reçois, j'accours, déjà trop tard. Mais vous qui êtes resté ici, je vous ai écrit il y a huit jours une lettre où je vous disais tout, et vous avez dû l'avoir à temps.
- Ta lettre ? elle arrive à l'instant même, dit Julius, et j'achevais à peine de la lire lorsque la voiture est entrée dans la cour.
- Elle ne peut pas voir mis huit jours à venir, dit Lothario.
- Demande à Samuel, reprit Julius. Et tiens, vois toi-même.
Le comte d'Eberbach prit la lettre sur la table et la tendit à son neveu.
Samuel, en apparence tout occupé de Frédérique, suivait leurs mouvements d'un œil inquiet.
- Justement ! vous voyez ? s'écria Lothario avec reproche.
- Qu'est-ce donc ? demanda Julius.
- Nous sommes aujourd'hui le 7 septembre, et le timbre de Paris est du 5. Il y a donc deux jours que vous avez cette lettre.
- C'est singulier, en effet, dit Julius en regardant l'enveloppe de la lettre. Par quelle fatalité a-t-on pu négliger de me remettre cette lettre le jour de son arrivée ? Mais, tu crois à ma parole, je pense, Lothario. Sur l'honneur, je n'en ai eu connaissance qu'il y a dix minutes. Elle m'a fait même un effet assez foudroyant, je le jure : Samuel est là pour te le dire.
- Frédérique revient à elle, chut ! dit Samuel.
Julius et Lothario ne virent plus que Frédérique.
Le premier regard de la jeune mariée, regard incertain et troublé, tomba sur Lothario.
- Lothario ! murmura-t-elle faiblement dans ce vague demi-jour de la raison où l'âme n'est encore qu'à moitié réveillée, Lothario !... je vous attendais... je le savais bien... ce n'était qu'un rêve. Un rêve cruel... Mais nous en serons plus heureux après. Nous voilà réunis. Dieu soit béni !... Lothario, vous ne me quitterez plus.
Julius écoutait avec une attention profonde.
Samuel avait aux lèvres un pli d'ironie et de menace.
Pour Lothario, à la fois effrayé et ravi, il avait repris les mains de Frédérique, comme si ce qu'elle disait absolvait un peu ce qu'elle avait fait le matin.
Mais, tout à coup, les idées redevinrent plus distinctes dans le cerveau de la jeune fille. Son regard s'arrêta plus clair sur tous ceux qui étaient présents.
- Ah ! je me souviens, dit-elle toute confuse.
Elle retira vivement ses mains de celles de Lothario, se souleva sur le canapé, et secouant son beau front, déjà moins pâle, comme pour en faire sortir ce qui y restait de trouble et de désordre.
- Qu'est-ce que j'ai donc dit ? murmura-t-elle. J'avais le délire, je crois. Pardonnez-moi, monsieur le comte.
- C'est à vous à me pardonner, mon enfant, dit Julius, grave et triste, mais calme. Vous n'avez rien dit dont vous ayez à rougir. Votre seul tort est de n'avoir pas été franche et de n'avoir pas eu assez de confiance en moi.
- Mais qu'ai-je donc dit enfin ? demanda encore Frédérique inquiète.
Mme Trichter sortit.
Il y eut une éternelle minute d'un silence douloureux pour tous.
Singulière situation, en effet, entre ces trois hommes, auxquels cette pure et virginale Frédérique appartenait en même temps ; à Julius par son nom, à Samuel par son serment, à Lothario par son cœur.
C'est à qui ne prendrait pas la parole, à qui ne répondrait pas à cette question de Frédérique, que Frédérique elle-même n'osait pas répéter : « Qu'ai-je donc dit ? »
Enfin Julius, souriant avec mélancolie et posant d'un geste tout paternel sa main sur la tête de Frédérique :
- Mon enfant, lui dit-il doucement, vous aimez Lothario.
Frédérique tressaillit. Mais elle releva le front avec fierté.
- Monsieur le comte, dit-elle, jamais M. Lothario ni personne n'a eu le droit, lorsque je ne portais pas encore votre nom, de dire qu'il eût découvert en moi un signe quelconque de cet amour. Je ne suppose pas, ajouta-t-elle en défiant Lothario de son regard limpide et tranquille, que qui que ce soit ait pu se croire autorisé à parler en mon nom et à me prêter des sentiments que je n'ai jamais témoignés.
Lothario fit un geste de chagrin, comme pour écarter ce soupçon.
- Je ne sais pas, poursuivit Frédérique, quels mots vides de sens ont pu m'échapper tout à l'heure quand je n'avais pas ma connaissance, mais on ne fait pas attention aux choses qu'une femme peut dire dans la fièvre, et personne n'a le droit de m'accuser d'aimer M. Lothario.
- Personne, excepté moi, ma fille ; mais je ne vous accuse pas. Je n'accuse, dans tout ceci, que votre silence et mon aveuglement. J'aurais bien dû penser que, dans une maison où il y avait un jeune homme et un moribond, ce n'était pas le moribond qui devait vous avoir pour femme. Votre manière d'être vis-à-vis l'un de l'autre, votre froideur et son départ, qui aurait dû peut-être m'ouvrir les yeux, me les ont troublés. Il est trop tard pour prévenir le mal, mais il est peut-être encore temps de le réparer.
Samuel regarda Julius avec inquiétude.
- Que voulez-vous dire ? s'écria Lothario.
Julius se tourna vers Frédérique.
- Ma chère enfant, dit-il, voici sur cette table une lettre que Lothario m'avait écrite de Berlin, et dans laquelle il me disait qu'il vous aimait, et qu'il me priait de demander votre main à Samuel.
Lothario fit un geste.
- Tu parleras tout à l'heure, dit le comte d'Eberbach.
Il reprit :
- Par un malentendu qui s'expliquera peut-être plus tard, cette lettre ne m'a été remise qu'au moment où il n'était plus temps de faire ce qu'elle demandait. N'importe ! Maintenant, Frédérique, ce n'est plus de Samuel que vous dépendez, c'est de moi ; c'est à moi qu'il appartient de disposer de vous. Je vous répète, après la déclaration que je vous ai faite avant : ce mariage fait de moi votre père. C'est donc à moi de répondre à Lothario, qui demande la main de ma ville, et je réponds que la lui accorde.
Lothario et Frédérique retinrent un cri, et attendirent que le comte d'Eberbach se fût expliqué plus entièrement.
Quant à Samuel, pas un muscle ne bougea sur son visage de bronze.
- J'accorde à Lothario la main de Frédérique, répéta Julius, parce que je ne l'ai épousée que pour la rendre heureuse et que je ne veux pas que ma bonne intention n'ait produit que son malheur.
- Oh ! monsieur !... dit Frédérique.
- Ne dites pas non, interrompit le comte. Vous aimez Lothario.
- Je ne l'ai pas dit, monsieur.
- C'est pour cela que j'en suis plus sûr. Vous ne l'avez pas dit, mais votre évanouissement à son nom, votre joie en le revoyant et surtout votre délire l'on dit pour vous. Ne résistez pas ; comme fille et comme femme, vous me devez deux fois obéissance, et je vous ordonne d'être heureuse. Il y a malheureusement un empêchement que nous ne pouvons plus rompre ; il faudrait que vous attendiez quelques semaines ; mais soyez tranquille. En vous suppliant de m'aider à vivre les derniers jours de mon agonie, je vous ai promis de ne pas tarder à mourir. Je tiendrai ma promesse.
- Mon bon oncle ! s'écria Lothario. Nous voulons que vous viviez.
- Quand je serai dans la tombe, continua Julius, vous vous marierez. Je viens de refaire mon testament de manière à vous forcer d'être l'un à l'autre. à partir de ce moment, mes enfants, votre père vous fiance. Frédérique, je vous le donne pour mari ; Lothario, je te la donne pour femme. En attendant le jour où vous pourrez vous marier, vous serez comme deux fiancés qui s'aiment et qui se le disent. Sûrs de l'avenir, le présent vous trouvera patients. Vous vous verrez tous les jours et vous bénirez chaque instant de votre existence, sachant qu'il vous rapproche du temps souhaité. Voyons, est-ce bien arrangé ainsi ? êtes-vous contents ?
- Oh ! mon cher oncle ! dit Lothario avec des larmes dans les yeux.
Mais Frédérique garda le silence. Elle regardait Samuel toujours immobile.
- Et vous, Frédérique, lui dit Julius, vous ne dites rien ?
- Monsieur le comte, dit lentement la jeune fille, je suis profondément pénétrée, croyez-le bien, de votre générosité si noble et si tendre ; mais il ne dépend pas de moi de l'accepter.
Lothario pâlit.
- Pourquoi cela ? demanda le comte d'Eberbach.
- Quand j'aurais pour M. Lothario, poursuivit Frédérique, les sentiments que vous croyez, je ne suis pas libre.
- Puisque vous avez mon consentement, dit Julius.
- Il y en a un qui manque, dit-elle.
- Lequel ?
- Celui de mon autre père ; celui de M. Samuel Gelb.
- Maintenant, dit Julius, c'est à moi que vous appartenez.
- à vous aujourd'hui, à lui hier. Non pas seulement à cause du passé, pour les soins qu'il a pris de moi, pauvre enfant abandonnée, sans père ni mère, pauvre fille ignorante sans toit ni vêtements. Mais j'appartiens encore à Samuel Gelb par la parole que je lui ai donnée.
- Quelle parole ? demanda le comte d'Eberbach.
- J'ai promis que, si j'avais le malheur de survivre, je l'épouserais.
- Lui ! s'écria Julius.
Un étrange soupçon lui traversa l'esprit.
Samuel épouser Frédérique ! Ce mariage disproportionné, s'il l'avait désiré, lui, Julius, c'était uniquement pour assurer sa fortune à la jeune fille. Mais Samuel, qui n'avait pas de fortune à transmettre, en avait une à recevoir. La veuve du comte d'Eberbach aurait assez de millions pour tenter la cupidité la plus avide. était-ce donc pour hériter de lui que Samuel avait donné Frédérique ?
Frédérique comprit-elle le regard de défiance que Julius jeta sur Samuel ?
- M. Samuel Gelb n'a été, dans toute cette affaire, que parfaitement généreux et parfaitement désintéressé. Il m'avait demandé d'être sa femme avant que j'eusse jamais eu l'honneur de voir M. le comte d'Eberbach.
- à la bonne heure, dit Julius ; mais maintenant ?
- Quand il a su, poursuivit Frédérique, que M. le comte avait pensé à moi, il a eu la délicatesse de me rendre ma parole, et d'ajourner son droit. Et il a fait cela si noblement que M. le comte lui-même n'a rien su de son sacrifice.
- Merci, Samuel ! s'écria Julius. Tu ne m'avais pas parlé de ce service ; pardonne-moi de ne pas m'en être aperçu. Mais, puisque tu as été si bon pour moi, tu ne seras pas mauvais pour ces enfants. Il s'agit cette fois d'un bien autre bonheur que tu peux faire. C'est à l'âge qu'ont Frédérique et Lothario que l'amour et le mariage comptent, et que cela vaut la peine de retirer un nuage de dessus le soleil levant de deux cœurs pareils ! Tu t'es oublié et effacé pour un intérêt moindre que celui-ci. Tu as déjà rendu une fois à Frédérique sa parole ; tu la lui rends encore, n'est-ce pas ?
Frédérique baissa les yeux, ne voulant pas sans doute qu'on vît l'expression qui pouvait s'y refléter.
Julius et Lothario regardaient Samuel en face, épiant sur ce front impassible la pensée qui allait décider de deux bonheurs. Mais aucun regard humain n'eût été capable de percer le masque immobile dont cet homme puissant recouvrait son âme.
- Eh bien ! dit Julius.
Le doute le prenait de nouveau. Il n'attendait, pour soupçonner et mépriser Samuel, qu'une parole ambigu&eulm;.
Samuel releva la tête, comme quelqu'un qui a pris son parti.
- Frédérique, dit-il, devant Julius et devant Lothario, je vous rends votre parole.
Un éclair de joie passa dans les yeux de Frédérique.
- Merci ! s'écrièrent en même temps Julius et Lothario.
- Je n'ai jamais eu qu'un désir à votre sujet, Frédérique, ajouta Samuel en regardant la jeune fille : c'est de vous rendre heureuse. Si vous devez être plus heureuse avec un autre qu'avec moi, vous êtes libre.
- Tu es un brave cœur ! dit le comte d'Eberbach. Et tu me fais un remords d'une mauvaise idée que j'ai eu tout à l'heure à ton endroit.
- Quelle mauvaise idée ? demanda Samuel.
- Ne m'en parle pas, dit Julius, je l'ai oubliée. Au fond, sous tes airs sceptiques, tu es une noble nature. Pour toi comme pour moi, le plus grand bonheur qu'on puisse avoir est celui qu'on donne. Allons, Frédérique, maintenant j'espère que vous n'avez rien à objecter. Vous avez mon consentement et celui de Samuel. Après celui de Dieu, qui ne se fera pas attendre, il ne manque plus que le vôtre.
Lothario recommença à trembler.
- Monsieur le comte, dit Frédérique, votre fille est prête à vous obéir dans tout ce que vous lui ordonnerez.
- Ah ! je suis heureux ! s'écria Lothario.
- N'est-ce pas bon, dit Julius à Samuel en lui montrant la joie et l'amour des deux jeunes gens, n'est-ce pas bon de se réchauffer à ce soleil ?
Samuel eut la force de sourire ; mais Julius n'eut pas plutôt détourné les yeux, qu'un nuage de colère et de menace effaça subitement ce sourire forcé.
- Et moi aussi, je suis heureux, reprit Julius. J'aurai mes deux enfants auprès de moi jusqu'à ma dernière heure, et, en vous voyant heureux pour moi, je garderai quelque chose de votre bonheur. Voyez-vous, j'avais beau le cacher, j'avais au fond de moi un véritable remords de paraître prendre pour moi tant de grâce, de jeunesse et de cœur. Je rends Frédérique à celui qui la mérite ; je la rends à elle-même. à présent, je ne l'ai plus qu'en dépôt ; je ne la prends pas, je la garde.
Et, pendant que Julius, Lothario et Frédérique se pressaient les mains et s'abandonnaient à ces effusions et à ces espérances, Samuel, les regardant, adossé à la cheminée, et rêvant profondément, se disait :
« Oui, j'ai bien fait de jeter cette potion dans les cendres. Il ne s'agit plus maintenant de faire mourir Julius, mais de le faire vivre. Le tuer, c'est perdre à la fois mon amour et ma fortune. Le danger n'est plus du côté de Julius désormais. Comme il me l'a dit, ses scrupules imbéciles respecteront la fiancée de Lothario. Et j'ai besoin de lui jusqu'à ce que je me sois débarrassé de l'autre. Il faut que ce soit lui-même qui m'en débarrasse ; il faut que cette agonie débile et décrépite me tue cette jeune et forte vie. »


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