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Brou


C'est le nom de la coque verte qui renferme certains fruits à écale, c'est ce qui fait faire la grimace à la guenon de la fable qui mord dans le brou au lieu d'éplucher la noix.

Brou de noix à la Sainte-Marie.
Prenez 2 kilos de noix vertes, 7 grammes de cannelle, 3 grammes et demi de malcis, huit litres d'eau-de-vie à 50 degrés, 2 litres d'eau de rivière, 2 kilos de sucre ; choisissez des noix aux deux tiers de leur grosseur, assez peu formées cependant pour qu'une épingle passe encore facilement à travers leurs coquilles ; vous les pilez au mortier de martre et les mettez infuser avec les aromates et dans l'eau-de-vie pendant un mois et demi, puis vous tamisez le tout et recueillez la liqueur ; vous faites fondre le sucre à l'eau de rivière, vous opérez le mélange des deux liqueurs et vous les laissez éclaircir pendant six semaines ; enfin vous décantez le ratafia par inclinaison. Au lieu de laisser déposer votre liqueur, on peut à la rigueur la filtrer.

Brou de noix à la Carmélite.
Prenez 150 noix vertes, 3 gram. J de muscades, 3 gram. J de girofle, 2 kilogrammes de sucre concassé, mettez le tout dans 8 litres d'eau-de-vie, vous choisissez les noix comme pour le brou ci-dessus, vous les pilez de même, vous les faites infuser deux mois dans l'eau-de-vie, vous les égouttez dans un tamis au-dessus d'un vase, vous faites fondre le sucre dans cette liqueur que vous renfermez de nouveau dans un vase pendant trois autres mois, vous la décantez ensuite et la mettez en bouteilles. Ce dernier ratafia, comme stomachique, est encore supérieur à l'autre.

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