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Pintade


Genre d'oiseaux de l'ordre des gallinacés. Ces oiseaux, originaires de l'orient, ont été nommés pintades, oiseaux peints, à cause des taches blanches, arrondies, semées sur le fond gris bleuâtre de leur plumage et placées avec assez de régularité pour qu'elles paraissent tracée par le pinceau d'un peintre, surtout chez la pintade ordinaire Meleagris numida. Le nom latin des pintades, meleagris, vient de ce que les Grecs dans leur mythologie les supposaient le produit de la métamorphose des soeurs de Méléagre ; les taches de leur plumage étaient des traces de larmes, enfin, le mot numida est dû au nom de poules de Numidie, qu'elles avaient reçu des Romains.
Les pintades ont la tête nue comme les dindons, des barbillons charnus, prenant naissance de la mandibule supérieure, une crête calleuse au-dessus de la tête ; leurs pieds sont sans éperons, leurs plumes croissent de longueur du haut du cou à sa base, plus fournies au croupion, elles leur donnent une forme convexe et comme bombée, leur queue courte et pendante, arrondit encore la forme de leur corps. De la grosseur de la plus forte poule, la pintade ordinaire a l'aspect de la perdrix ; d'un naturel criard et querelleur, elle se rend tellement incommode dans les basses-cours que les cultivateurs renoncent à l'élever, malgré la bonté de sa chair et l'abondance de ses pontes : « C'est, dit Buffon, un oiseau vif, inquiet et turbulent, qui n'aime point à se tenir en place, qui sait se rendre maître dans la basse-cour ; il se fait craindre des dindons mêmes et, quoique beaucoup plus petit, il leur impose par sa pétulance. La femelle couve de trois à quatre semaines et, quoi qu'on ait pu dire, elle prend soin de sa famille et l'amène à bien toutes les fois qu'elle est dans des circonstances qui lui permettent de se maintenir en bonne santé et qu'elle n'est pas importunée par des visites trop fréquentes autour du lieu de l'incubation ; mais ses petits sont beaucoup plus difficiles à élever que les poulets dans nos climats tempérés ; ils se nourrissent d'abord de menus grains et d'insectes ; la viande hachée, crue ou cuite, les oeufs de fourmi, un mélange de mie de pain, de persil et d'oeufs durs leur conviennent surtout ; plus tard ils s'arrangent du millet. »
Lorsque la pintade est élevée en liberté dans un parc, sa chair égale en délicatesse celle du faisan. On l'apprête absolument de la même manière. voir Faisan

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