Alexandre Dumas, de conférence en conférence (n°26) Vous êtes ici : Accueil > Les Cahiers Dumas
Page précédente | Imprimer

Voir aussi
Œuvre > Anthologie :
- Causerie
Vie > Ses proches :
- Gustave Delacroix
Dans la même catégorie

- Liste des Cahiers
- Commander
Cet ouvrage est consacré aux conférences données par Alexandre Dumas de décembre 1864 à avril 1866 et aux réactions qu'elles ont suscitées : articles de presse, correspondances officielles et privées. Le cycle de conférences débute à Paris, mais bientôt la province réclame Dumas. Le chemin de fer, sans cesse plus rapide, le conduit alors dans plus de quarante villes de France, ainsi qu'en Belgique, en Autriche et en Hongrie. Alexandre Dumas se lance à point nommé dans cette nouvelle aventure littéraire : à aucune époque, écrivains, poètes et savants n'ont été aussi sollicités pour parler d'histoire ou faire connaître les derniers développements des « arts appliqués à l'industrie ».

Après avoir, dans ses premières causeries, rendu hommage à Eugène Delacroix, qui venait de mourir, Alexandre Dumas évoque, dans les conférences suivantes, ses souvenirs dramatiques, littéraires ou personnels.

Les textes de conférences inédites, conservées à Prague et à Cherbourg, constituent la première partie du livre. Quinze ans après la parution de Mes Mémoires, l'orateur vieillissant fait des choix révélateurs parmi les souvenirs de l'écrivain dans la force de l'âge.

Comme en témoigne la seconde partie de l'ouvrage, les chroniqueurs de l'époque n'hésitent pas à forcer le trait ; les informateurs des ministres de l'Instruction publique et de l'Intérieur non plus. Les uns et les autres semblent parfois rivaliser dans la recherche involontaire d'effets comiques. Les journaux sont unanimes : la déception de l'auditoire est manifeste lorsque Dumas, seulement interrompu par de fréquentes quintes de toux, lit son texte, d'un ton monocorde ; quand il improvise, sa faconde, son sens de l'émotion communicative font merveille. Mais le franc-parler n'est pas toujours anodin. Il arrive à Dumas d'offenser le pouvoir, si ombrageux sous le second empire, ou d'indisposer le public belge par l'annonce de conférences à « Liège, ce petit coin de France perdu en Belgique ». Peu importe, la bévue sera réparée avec bonhomie dans une prestation ultérieure.

En février 1866, après la tournée en Autriche et en Hongrie, les frères Goncourt rencontrent, chez Emile de Girardin, un Dumas « pétillant d'esprit et enveloppé agréablement dans une vanité d'enfant ». Il y a pourtant, avant de monter sur l'estrade, des moments de lassitude et, plus surprenant, de doute.

Commander ce cahier
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
Haut de page
Page précédente