Alexandre Dumas, de conférence en conférence (n°26) | Vous êtes ici : Accueil
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Après avoir, dans ses premières causeries, rendu hommage à Eugène Delacroix, qui venait de mourir, Alexandre Dumas évoque, dans les conférences suivantes, ses souvenirs dramatiques, littéraires ou personnels. Les textes de conférences inédites, conservées à Prague et à Cherbourg, constituent la première partie du livre. Quinze ans après la parution de Mes Mémoires, l'orateur vieillissant fait des choix révélateurs parmi les souvenirs de l'écrivain dans la force de l'âge. Comme en témoigne la seconde partie de l'ouvrage, les chroniqueurs de l'époque n'hésitent pas à forcer le trait ; les informateurs des ministres de l'Instruction publique et de l'Intérieur non plus. Les uns et les autres semblent parfois rivaliser dans la recherche involontaire d'effets comiques. Les journaux sont unanimes : la déception de l'auditoire est manifeste lorsque Dumas, seulement interrompu par de fréquentes quintes de toux, lit son texte, d'un ton monocorde ; quand il improvise, sa faconde, son sens de l'émotion communicative font merveille. Mais le franc-parler n'est pas toujours anodin. Il arrive à Dumas d'offenser le pouvoir, si ombrageux sous le second empire, ou d'indisposer le public belge par l'annonce de conférences à « Liège, ce petit coin de France perdu en Belgique ». Peu importe, la bévue sera réparée avec bonhomie dans une prestation ultérieure. En février 1866, après la tournée en Autriche et en Hongrie, les frères Goncourt rencontrent, chez Emile de Girardin, un Dumas « pétillant d'esprit et enveloppé agréablement dans une vanité d'enfant ». Il y a pourtant, avant de monter sur l'estrade, des moments de lassitude et, plus surprenant, de doute. Commander ce cahier |
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