Olympe de Clèves Vous êtes ici : Accueil > Accueil > Bibliothèque
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Chapitre XIV
Le cabinet des méditations.

Une fois entré dans le cabinet, Bannière était tombé dans une grande bergère, au fond et sur le dossier de laquelle s'étendaient des hardes tièdes encore, et qui étaient les habits que mademoiselle de Clèves venait de quitter.
Cette douce chaleur avait monté dans le cabinet du parquet au plafond, emplissant l'air, et imprégnant chaque atome respirable de parfums sympathiques et de fluides féminins.
Bannière, exalté, frissonnant, fiévreux, commença par prendre sa tête dans ses deux mains, et par se demander si tout ce qui lui arrivait n'était pas un rêve, un de ces rêves diaboliques comme, aux premiers temps du christianisme, en envoyaient dans leurs cellules, aux malheureux cloîtrés, les ennemis ironiques du Saint des Saints.
La procession d'Hérode et de Mariamne, sa fuite, les chevilles fines et les petits pieds des Avignonnaises, le couloir des acteurs, le foyer du théâtre, la représentation, le souper, les embrassades de ces demoiselles de la comédie, le vin de chambertin et le vin de champagne, tant d'épaules rondes frottant à nu sa robe de jésuite d'abord, son manteau d'Hérode ensuite ; puis les yeux d'Olympe, puis sa main blanche et nerveuse serrant son bras, puis ses dents, perles à qui Dieu avait donné un si riche écrin, ses dents cachées, mais se trahissant tout à coup dans un sourire au seuil du festin.
Oh ! et puis ce passage à travers cette chambre rose, le lit tout doré avec son couvre-pieds de dentelles dans une alcôve de satin ; ce reflet rose, ce parfum de volupté, tout ce qu'il avait vu, tout ce qu'il avait senti en cinq secondes ; Olympe dans un simple peignoir, avec ses cheveux dépoudrés et tombants sur ses épaules, tout cela, dans la tête du désolé Bannière, faisait, avec les tirades d'Hérode, avec les bravos du public, avec un reste de crainte, qui, de temps en temps, mordait le novice au coeur, tout cela faisait un tel brouhaha que le plus sage fût devenu fou.
Bannière entendit Olympe qui renvoyait ses femmes ; il entendit glisser sur leur tringle dorée les anneaux des rideaux du lit ; il entendit craquer l'élégante couchette sous le poids, si léger qu'il fût, du corps charmant qui venait de se confier à elle.
Ce fut alors qu'il regarda autour de lui.
Une lampe d'albâtre pendue au plafond à une chaîne d'argent éclairait un charmant cabinet de toilette, dont la Saxe avait fourni non seulement les plateaux et les cuvettes, mais encore les glaces et les consoles, et qui aux yeux de Bannière n'eut, après un court examen, d'autre défaut que l'opacité de ses murailles.
Bannière réfléchit que puisque le cabinet avait une porte, la porte une serrure, la serrure avait un trou. Nous avons dit que le démon le poussait, le démon de la curiosité.
Il se courba devant la porte et appliqua son oeil au trou de la serrure, mais il y avait une fatalité sur le pauvre Bannière. Par le trou de la serrure, on ne voyait qu'un fauteuil ; il est vrai que sur ce fauteuil était étendu un vêtement blanc comme la neige, fin comme la plus fine batiste, et qui gisait plissé, tordu, froissé sous la pression du corps qui venait de l'abandonner.
Et ce fauteuil bornait l'horizon, comme si ce même démon eût voulu lui dire :
- Tu verras cela, et pas autre chose.
Ce n'était point assez, il se releva et chercha autour de lui une autre ouverture, alors il aperçut au dessus de cette porte, pleine et opaque, un losange vitré, fermé d'un rideau de mousseline.
Il l'aperçut, et poussa dans sa joie une espèce de rugissement.
Ce n'était plus seulement le démon de la curiosité qui poussait Bannière.
- Va, lui souffla ce mauvais esprit, va à l'assaut, Bannière, va !
Bannière prit un escabeau de tapisserie, qu'il trouva dans un coin ; dans un autre il découvrit un chauffe-pieds qu'il posa sur l'escabeau, et, le piédestal mobile préparé, il se hissa dessus.
Mais il y avait dix à onze pieds de terre à ce losange, et Bannière et les deux meubles n'en faisaient pas neuf.
Le novice, se rappelant la fenêtre de la chambre des méditations, voulut s'accrocher avec les mains et se souleva à la force des poignets jusqu'à ce bienheureux carreau de vitres.
Mais lorsqu'il eut abandonné ses échelons, ceux-ci se dérangèrent, perdirent l'équilibre et vinrent rouler avec fracas sur le parquet.
Bannière resta suspendu par les premières phalanges au bord de la plinthe.
En même temps les pieds sans soutien allèrent frapper la porte, comme font des baguettes sur un tambour.
Il eut pour lui-même du bruit qu'il venait de faire, il faillit en devenir enragé, car c'était un bruit ridicule.
Mais ce fut bien pis encore lorsqu'il entendit la voix d'Olympe qui lui demandait :
- Mais que faites-vous donc là-dedans, monsieur Bannière, est-ce que vous démolissez la cloison ?
- Ah ! mademoiselle, répliqua le malheureux d'une voix Dolente, en donnant à cette exclamation toute la valeur d'un soupir.
- Eh bien ! quoi vous trouveriez-vous mal, par hasard ?
- Ah ! mademoiselle, continua Bannière avec la même intonation, je suis au supplice.
- Pauvre monsieur Bannière ! dit Olympe avec une voix de railleuse pitié, que vous arrive-t-il donc ? dites-moi cela.
- C'est bien difficile à dire, mademoiselle.
- Bah !
- Mais ce que je sais, c'est que je suis damné bien certainement.
- Quoi ! parce que vous avez joué une tragédie ? Allons donc, j'en ai joué plus de cent, moi, et j'espère bien, malgré cela, faire mon salut.
- Ah ! vous, mademoiselle, c'est bien différent, vous n'étiez pas novice aux jésuites.
Olympe se mit à rire, et l'on entendit une seconde fois craquer moelleusement son lit sous le poids de son corps.
A ce craquement, Bannière, retombé sur ses pieds, sentit redoubler tout son désespoir, et il traduisit ce désespoir par des soupirs qui, de tristes devenaient lamentables.
- Voyons, voyons, mon cher camarade, il faudrait cependant dormir, dit Olympe sérieuse ; il va être quatre heures du matin.
- Impossible, mademoiselle, impossible. J'ai bu du vin de Champagne, et ma tête se perd. J'ai vu vos yeux, et mon coeur brûle.
- Eh ! mon Dieu ! mais c'est une véritable déclaration :
- Mademoiselle ! dit Bannière en joignant les mains comme si de l'autre côté de la porte on le pouvait voir.
- Oh ! continua Olympe, je suis de votre avis. Vous vous damnez en effet, monsieur Bannière ; prenez garde.
- Mademoiselle, dit Bannière exaspéré, ne vous moquez pas de moi. Je grelotte, je frissonne, je brûle tout ensemble. Oh ! je crois bien que c'est ce qu'on appelle être amoureux, et amoureux fou.
- Ne serait-ce pas plutôt ce qu'on appelle être ivre, mon pauvre camarade ?
- Oh ! non. Si vous saviez ! ma tête est calme en comparaison. Mais c'est mon coeur, c'est mon coeur, mon coeur qui s'embrase de plus en plus. Quand j'entends votre voix, quand j'entends votre rideau, quand j'entends..... Tenez, il me semble que je vais mourir.
- Dormons, dormons, cher monsieur Bannière.
- Mademoiselle, depuis le moment où je vous ai vue j'ai compris que je n'étais plus à moi.
- Mon cher Bannière, toutes les lettres que je reçois, et j'en reçois beaucoup, commencent par ces mots-là.
- Heureux ceux à qui vous avez permis de prouver que ce qu'ils ont écrit était une vérité, mademoiselle.
- Pauvre garçon ! est-ce que vous auriez de l'esprit, par hasard, cher monsieur Bannière ?
- Hélas ! je ne sais pas, mademoiselle.
- Eh bien ! je vous plains de toute mon âme, si ce que vous dites est vrai. Dormons.
- Oh ! vous me plaignez, mademoiselle, reprit Bannière, ne s'occupant que de la première phrase et laissant de côté cet impératif humiliant, déjà ramené trois ou quatre fois dans la conversation ; ah ! vous me plaignez ; mais cela me prouve que vous avez un bon coeur.
Et il secoua la porte en manière de péroraison.
- Et, mon cher ami, dit Olympe riant toujours, vous me prouvez en échange que vous avez de bons poignets.
- Ah ! continua Bannière, voilà que vous vous remettez à railler. Si vous saviez cependant combien il faudrait peu de chose pour me consoler ; un mot, j'en ai bien besoin. Vous n'avez pas idée combien il faut que je sois fou pour vous parler avec cette audace. Non, je ne m'appartiens plus ; non, je suis un homme en démence.
- Mais laissez donc cette porte, monsieur Bannière, ou j'appelle mes femmes.
Bannière abandonna la porte ; mais, en cessant de la secouer, il s'appuya contre elle.
- Quand je vous ai dit que j'étais un insensé, continua-t-il. Ah ! madame, Dieu punit déjà le péché où le diable m'a induit. De l'amour, hélas ! ce n'est pas pour moi que vous réservez le vôtre ; que suis-je, moi, un ver de terre, un atome, un misérable ; oh ! je suis bien irrévocablement perdu, je vous en réponds.
- Monsieur Bannière, dit Olympe d'un ton plus sérieux, car elle voyait qu'il y avait une souffrance réelle au fond de cette scène comique ; monsieur Bannière, vous avez tort de vous maltraiter ainsi. Il y a en vous l'étoffe d'un aimable homme et d'un garçon d'esprit ; il y a plus, je crois, il y a un coeur honnête et bon.
- Oh ! fit Bannière.
- Vous avez même une jolie figure, continua Olympe ; vous plairez aux femmes, croyez-moi.
- Je ne veux plaire qu'à vous au monde, qu'à vous, qu'à vous.
- Mais vous êtes novice aux jésuites.
- Ah ! oui.
- Et tant que vous n'aurez pas jeté la robe aux orties...
- Oh ! mademoiselle elle, y est déjà jusqu'à la ceinture aux orties, elle y serait bientôt tout à fait si...
- Si ?
- Mais à quoi bon ! Avec ou sans robe, celle à qui je voudrais plaire ne me regardera jamais.
- Celle à qui vous voulez plaire, c'est moi, n'est-ce pas ?
- Oh ! madame, c'est vous, vous, vous ! oui, vous !
- Merci ! car vous dites cela de façon à ce que je n'en doute pas ; et, croyez-moi, une femme est toujours reconnaissante à celui qui l'aime véritablement. A cet homme elle doit donc, sinon un amour égal au sien, la femme n'est pas toujours maîtresse de son amour, mais la vérité tout entière, Eh bien ! cher monsieur Bannière, je suis la maîtresse, c'est-à-dire la propriété d'un galant homme qu'on appelle monsieur de Mailly.
- Hélas ! soupira Bannière, qui sentait qu'effectivement c'était là un obstacle insurmontable.
- Et comme je ne vole rien à personne, monsieur Bannière, continua Olympe, comme j'ai la parole aussi bonne que peuvent l'avoir tout ensemble un honnête homme et une honnête femme, je vous prie, pour vous-même, de ne plus songer à rien de ce qui vous occupe.
- Occupe ! s'écria Bannière, humilié, abruti ; occupe ! elle appelle cette torture une occupation !
- Vous m'avez entendue, mon cher voisin, dit Olympe d'une voix ferme ; en dix minutes, vous en aurez plus appris sur moi que d'autres n'en apprendront jamais en dix ans. Je suis femme et puis être faible. Je comprends donc cette devise : A l'un ou à l'autre ! selon mon goût ou selon mon droit ; mais : A l'un et à l'autre ! jamais. Donc, mon cher monsieur Bannière, prenez vos tortures en patience ; allongez-vous sur vos coussins, et dormez.
- Bonsoir, mademoiselle, répondit Bannière d'une voix lugubre, j'ai à vous demander mille pardons de tout l'embarras que je vous ai causé, de toutes les sottises que je vous ai dites, de toutes les ridicules inconvenances que je vous ai fait subir. C'est à présent, mademoiselle, que je comprends toute l'étendue de mon malheur. Aussi, à partir de ce moment, soyez tranquille, mademoiselle, vous n'aurez plus rien à me reprocher. Dormez, mademoiselle, dormez, j'en suis au désespoir muet, le plus cruel de tous pour celui qui l'éprouve, mais le moins gênant pour celui qui le fait éprouver.
Olympe ne répondit rien cette fois ; elle s'allongea dans son lit, et le bruit de ses rideaux qu'elle tira étouffa un autre bruit que Bannière, s'il eût été plus fat, eût pu prendre pour un soupir.
Quant au malheureux Bannière, il s'enfonça dans le fauteuil, s'ensevelit dans les vêtements qu'Olympe venait de quitter et qui avaient conservé cet âcre et enivrant parfum que la femme jeune et belle répand autour de soi ; et tout en respirant Olympe par tous les pores, il se condamna au supplice de l'immobilité.
Il était à peine engourdi dans sa volonté, plutôt que dans le sommeil, lorsque le bruit du marteau retentit sur la porte de l'allée.
Bannière tressaillit et écouta de toutes ses oreilles : chaque bruit était pour lui un événement.
Il lui sembla que de son coté le lit d'Olympe avait fait un mouvement, ce qui prouvait que sa belle voisine écoutait aussi.
Au bout d'un instant, la porte de la rue s'ouvrit et se referma ; puis Bannière entendit s'ouvrir la porte de la chambre d'Olympe, des pas craquer sur le parquet, et les rideaux du lit s'ouvrir.
Ce fut pour Bannière un coup terrible.
Ainsi, Olympe mentait ; ainsi, elle accordait tout bas une préférence dont elle se défendait tout haut ; ainsi, elle ne gardait point à monsieur de Mailly, galopant sur la route de Lyon, la fidélité jurée ; ainsi son supplice à lui, Bannière, déjà si insupportable jusque-là, allait encore s'aggraver de toute l'horreur des bruits et des interprétations.
Bannière n'y tint plus, il se laissa glisser du fauteuil sur le tapis, se roula dans le manteau d'Hérode et fit le mort.
Jamais il n'avait tant souffert.
Tout à coup il entendit dans la chambre d'Olympe une exclamation de surprise.
Lâche comme sont tous les amoureux qui désirent, il se remit à écouter.
- Mais qui donc a apporté cette lettre ? demanda Olympe.
- Bon ! ce n'est qu'une lettre, pensa Bannière.
- Un dragon, mademoiselle ; il venait à toute bride, et, une fois que j'ai eu le billet en main, il s'est enfui aussi rapidement qu'il était venu.
- La voix de mademoiselle Claire ! exclama Bannière ; de mieux en mieux.
- Voilà un étrange manège, dit Olympe d'une voix tremblante.
Puis, après un silence :
- Allez vous coucher, Claire, ajouta-t-elle.
- Bien, madame.
Et Claire fit quelques pas vers la porte. A propos... dit Olympe.
Claire s'arrêta.
- Ouvrez les verrous de ce cabinet.
- Du cabinet où est le jésuite ? fit mademoiselle Claire avec l'accent du plus profond étonnement.
- Oui.
Claire tira les verrous, et Bannière tressaillit en se soulevant.
- Et puis ? demanda Claire.
- Et puis, dit Olympe de sa voix tranquille, priez monsieur Bannière, s'il ne dort pas, de me faire le plaisir de venir causer un instant avec moi.
Bannière fut sur pied avant que ces paroles ne fussent achevées.
Claire ouvrit la porte derrière laquelle le pauvre novice avait tant grelotté, tant frappé. Elle vit Bannière debout.
- Il ne dort pas du tout, mademoiselle, dit Claire à sa maîtresse.
- Tant mieux.
Puis, sortant la tête de l'alcôve :
- Veuillez approcher, monsieur Bannière, je vous en prie.
- Mademoiselle...
- A moins toutefois que cela ne vous désoblige, demanda en souriant Olympe.
Bannière entra dans la chambre, le front pâle, le coeur bondissant.
Sous les rideaux de damas rose éclairés par une veilleuse brûlant dans une huile parfumée, Olympe brillait au fond de son lit blanc comme Vénus dans l'écume marine.
Près d'elle était la femme de chambre dans un déshabillé capable de distraire le plus méditateur des novices.
Olympe avait les joues empourprées, le front et le sourcil plissés, l'oeil plein de flammes sombres. Elle tenait une lettre décachetée dans ses doigts, roses comme ceux de l'Aurore.
- Approchez, monsieur, dit-elle.
- Ouf ! pensa Bannière ; elle va me faire jeter à la porte. Cette lettre est un ordre de monsieur de Mailly. Je suis un homme chassé.
- Allez, mademoiselle, dit Olympe à Claire, et éteignez partout en vous couchant.
Claire demeura un instant muette et étonnée, puis, sur un signe de sa maîtresse, elle s'inclina, en soubrette qui se résout a obéir sans comprendre, et sortit.
Bannière, en se trouvant seul debout près du lit d'Olympe, fut pris d'un véritable vertige ; condamné à mort et près du billot fatal, il eût été moins pâle et moins frissonnant.
- Elle a renvoyé sa femme de chambre pour ne point m'humilier devant elle, se dit-il. Oh ! pauvre Bannière !
Olympe leva sur le novice ses yeux encore brillants de colère.
- Monsieur, dit-elle, lisez cette lettre, je vous prie.
- Nous y voici, pensa Bannière tout tremblant.
Cependant il prit la lettre et lut :

« Ma chère Olympe, tout a un terme en ce monde, l'amour comme le reste. Vous m'aimez par délicatesse, et de mon côté je me reproche de n'avoir plus pour vous cet amour ardent que vous méritez d'inspirer : mais mon amitié tout entière a survécu à mon amour, et le roi en me rappelant me fait voir, par le regret que j'éprouve à vous quitter, combien cette amitié pour vous est vive et profonde.
« Vous eussiez été femme à m'attendre toujours, car vous êtes la loyauté en personne. Je détache moi-même les liens qui vous embarrassaient. Ouvrez vos ailes, belle colombe.
« J'ai laissé dans votre secrétaire deux mille louis que je vous devais et une bague que je vous offre.
« Ne vous étonnez pas si je vous écris, je n'eusse jamais osé vous dire tant de duretés en face.
« Au revoir et sans rancune,
                    « Comte de Mailly. »

- Oh ! mon Dieu ! s'écria dans le premier élan de son coeur Bannière, après avoir lu. Oh ! mademoiselle, vous voilà bien malheureuse !
- Moi ? répliqua Olympe. Vous vous trompez. Je suis libre. Voilà tout.
Et elle adressa au novice, ou plutôt au roi Hérode, un second sourire derrière lequel il crut entrevoir les cieux. Bannière en était là, lorsqu'on frappa une seconde fois à la porte de la rue, mais cette fois d'une façon autrement vigoureuse que la première.

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1998-2010
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