La San Felice Vous êtes ici : Accueil > Accueil > Bibliothèque
Page précédente | Imprimer

Chapitre XXXIII
Fra Michele

Le lendemain, qui était un dimanche, Michele Pozza s'habilla, selon son habitude, pour aller entendre la messe, devoir auquel il n'avait pas manqué une seule fois depuis qu'il s'était refait laïque. à l'église, il rencontra son père et sa mère, les salua pieusement, les reconduisit chez eux la messe dite, leur demanda leur agrément, qu'il obtint, pour épouser la fille de don Antonio, si par hasard celui-ci la lui accordait ; puis, afin de n'avoir rien à se reprocher, il se présenta chez don Antonio dans l'intention de demander Francesca en mariage.

Don Antonio était avec sa fille et son futur gendre, et, à l'entrée de Michele Pezza, son étonnement fut grand. Le compère Giansimone n'avait point osé lui raconter ce qui s'était passé entre lui et son apprenti ; il lui avait, comme toujours, dit de prendre patience et qu'il verrait à le satisfaire dans le courant de la semaine suivante.

à la vue de fra Michele, la conversation s'interrompit si brusquement, qu'il fut facile au nouvel arrivant de deviner qu'il était question d'affaires de famille dont on ne comptait aucunement lui faire part.

Pezza salua avec beaucoup de politesse les trois personnes qu'il trouvait réunies, et demanda à don Antonio la faveur de lui adresser quelques paroles en particulier.

Cette faveur lui fut accordée en rechignant ; le descendant des conquérants espagnols se demandait s'il ne courait point quelque danger à demeurer en tête-à-tête avec son jeune voisin, dont il était loin cependant de soupçonner le caractère résolu.

Il fit signe à Francesca et à Peppino de se retirer.

Peppino offrit son bras à Francesca et sortit avec elle en riant au nez de fra Michele.

Pezza ne souffla point le mot, ne fit pas un signe de mécontentement, pas un geste de menace, quoiqu'il lui semblât être mordu par plus de vipères que don Rodrigue dans son tonneau.

– Monsieur, dit-il à don Antonio, aussitôt que la porte se fut refermée sur le couple heureux qui probablement à cette heure raillait impitoyablement le pauvre amoureux, inutile de vous dire, n'est-ce pas, que j'aime votre fille Francesca ?

– Si c'est inutile, répliqua en goguenardant don Antonio, alors, pourquoi le dis-tu ?

– Inutile pour vous, monsieur, mais non pour moi qui viens vous la demander en mariage.

Don Antonio éclata de rire.

– Je ne vois rien à rire là dedans, monsieur, dit Michele Pezza sans s'emporter le moins du monde ; et, vous parlant sérieusement, j'ai le droit d'être écouté sérieusement.

– En effet, quoi de plus sérieux ? dit le charron en continuant de railler. M. Michele Pezza fait à don Antonio l'honneur de lui demander sa fille en mariage !

– Je ne crois pas, monsieur, vous faire particulièrement honneur, à vous, répliqua Pezza conservant le même sang-froid ; je crois l'honneur réciproque, et vous allez me refuser ma demande, je le sais bien.

– Pourquoi t'exposes-tu à un refus, alors ?

– Pour mettre ma conscience en repos.

– La conscience de Michele Pezza ! fit don Antonio en éclatant de rire.

– Et pourquoi, répliqua le jeune homme avec le même sang-froid, pourquoi Michele Pezza n'aurait-il pas une conscience comme don Antonio ? Comme don Antonio, il a deux bras pour travailler, deux jambes pour marcher, deux yeux pour voir, une langue pour parler, un cœur pour aimer et haïr. Pourquoi n'aurait-il pas, comme don Antonio, une conscience pour lui dire : « Ceci est bien, ceci est mal ? »

Ce sang-froid auquel il ne s'attendait point de la part d'un si jeune homme dérouta entièrement le charron ; cependant, s'attachant au vrai sens des paroles de Michele Pezza :

– Mettre ta conscience en repos, ajouta-t-il ; ce qui veut dire que, si je te refuse ma fille, il arrivera quelque malheur.

– Probablement, répondit Michele Pezza avec le laconisme d'un Spartiate.

– Et quel malheur arrivera-t-il ? demanda le charron.

– Dieu seul et la sorcière Nanno le savent ! dit Pezza ; mais il arrivera un malheur, attendu que, moi vivant, Francesca ne sera jamais la femme d'un autre.

– Tiens, va-t'en ! tu es fou.

– Je ne suis pas fou, mais je m'en vais.

– C'est bien heureux ! murmura don Antonio.

Michele Pezza fit quelques pas vers la porte ; mais, à mi-chemin, il s'arrêta.

– Vous me voyez partir si tranquillement, dit-il, parce que vous comptez qu'un jour ou l'autre, sur votre demande, votre compère Giansimone me mettra à la porte de chez lui, comme vous venez de me mettre à la porte de chez vous.

– Hein ? fit don Antonio étonné.

– Détrompez-vous ! nous nous sommes expliqués et je resterai chez lui tant qu'il me fera plaisir d'y rester.

– Ah ! le malheureux ! s'écria don Antonio, il m'avait cependant promis...

– Ce qu'il ne pouvait pas tenir... Vous avez le droit de me mettre à la porte de chez vous, et je ne vous en veux pas de m'y mettre, parce que je suis un étranger ; mais il n'en avait pas le droit, lui, parce que je suis son apprenti.

– Eh bien, après ? dit don Antonio se redressant. Que tu restes ou ne restes pas chez le compère, peu importe ! nous sommes chacun chez nous ; seulement, je te préviens, à mon tour, après les menaces que tu viens de me faire, que, si désormais je te trouve chez moi, ou te vois, de jour ou de nuit, rôder dans mon bien, comme je connais par toi-même tes mauvaises intentions, je te tue comme une bête enragée.

– C'est votre droit, mais je ne m'y exposerai pas ; maintenant, réfléchissez.

– Oh ! c'est tout réfléchi.

– Vous me refusez la main de Francesca ?

– Plutôt deux fois qu'une.

– Même dans le cas où Peppino y renoncerait ?

– Même dans le cas où Peppino y renoncerait.

– Même dans le cas où Francesca consentirait à me prendre pour mari ?

– Même dans le cas où Francesca consentirait à te prendre pour mari.

– Et vous me renvoyez sans avoir la charité de me laisser le moindre espoir ?

– Je te renvoie en te disant : Non, non, non.

– Songez, don Antonio, que Dieu punit, non pas les désespérés, mais ceux qui les ont poussés au désespoir.

– Ce sont les gens d'église qui prétendent cela.

– Ce sont les gens d'honneur qui l'affirment. Adieu, don Antonio ; que Dieu vous fasse paix !

Et Michele Pezza sortit.

à la porte du charron, il rencontra deux ou trois jeunes gens d'Itri auxquels il sourit comme d'habitude.

Puis il rentra chez Giansimone.

Il était impossible, en voyant son visage si calme, de penser, de soupçonner même qu'il fut un de ces désespérés dont il parlait un instant auparavant.

Il monta à sa chambre et s'y enferma ; seulement, cette fois, il ne s'approcha point de la fenêtre ; il s'assit sur son lit, appuya ses deux mains sur ses genoux, laissa tomber sa tête sur sa poitrine, et de grosses larmes silencieuses coulèrent de ses yeux le long de ses joues.

Il était depuis deux heures dans cette immobilité, muet et pleurant, lorsqu'on frappa à sa porte.

Il releva la tête, s'essuya vivement les yeux et écouta.

On frappa une seconde fois.

– Qui frappe ? demanda-t-il.

– Moi, Gaetano.

C'était la voix et le nom d'un de ses camarades ; Pezza n'avait point d'amis.

Il s'essuya les yeux une seconde fois et alla ouvrir la porte.

– Que me veux-tu, Gaetano ? demanda-t-il.

– Je voulais te demander si tu ne serais pas disposé à faire, sur la promenade de la ville, une partie de boules avec les amis ? Je sais bien que ce n'est pas ton habitude ; mais j'ai pensé qu'aujourd'hui...

– Et pourquoi jouerais-je plutôt aujourd'hui aux boules que les autres jours ?

– Parce que, aujourd'hui, ayant du chagrin, tu as plus besoin de distraction que les autres jours.

– J'ai du chagrin aujourd'hui, moi ?

– Je le présume ; on a toujours du chagrin quand on est véritablement amoureux et qu'on vous refuse la femme que l'on aime.

– Tu sais donc que je suis amoureux ?

– Oh ! quant à cela, toute la ville le sait.

– Et tu sais que l'on m'a refusé celle que j'aimais ?

– Certainement, et de bonne source, c'est Peppino qui nous l'a dit.

– Et comment vous a-t-il dit cela ?

– Il a dit : « Fra Michele est venu demander Francesca en mariage à don Antonio, et il a emporté une veste. »

– Il n'a rien ajouté ?

– Si fait ; il a ajouté que, si la veste ne te suffisait pas, il se chargerait de te donner la culotte, ce qui te ferait le vêtement complet.

– Ce sont ses paroles ?

– Je n'y change pas une syllabe.

– Tu as raison, dit Michele Pezza après un moment de silence, pendant lequel il s'était assuré que son couteau était bien dans sa poche, j'ai besoin de distraction ; allons jouer aux boules.

Et il sortit avec Gaetano.

Les deux compagnons descendirent d'un pas rapide mais calme, qui au reste était plutôt réglé par Gaetano que par Michele, la grande rue conduisant à Fondi ; puis ils appuyèrent à gauche, c'est-à-dire du côté de la mer, vers une double allée de platanes qui servait de promenade aux gens raisonnables d'Itri, et de gymnase aux enfante et aux jeunes gens. Là, vingt groupes divers jouaient à vingt jeux différents, mais particulièrement à ce jeu qui consiste à se rapprocher le plus possible d'une petite boule avec de grosses boules.

Michele et Gaetano tournèrent autour de cinq ou six de ces groupes avant de reconnaître celui où Peppino faisait sa partie ; enfin ils aperçurent l'ouvrier charron au milieu du groupe le plus éloigné de la promenade ; Michele marcha directement à lui.

Peppino, qui, courbé vers la terre, discutait sur un coup, en se redressant, aperçut Pezza.

– Tiens, dit-il en tressaillant malgré lui sous la gerbe d'éclairs que lançaient les yeux de son rival, c'est toi, Michele !

– Comme tu vois, Peppino ; cela t'étonne ?

– Je croyais que tu ne jouais jamais aux boules.

– C'est vrai, je n'y joue pas.

– Que viens-tu faire ici, alors ?

– Je viens chercher la culotte que tu m'as promise.

Peppino tenait dans sa main droite la petite boule qui sert de but aux joueurs et qui était de la grosseur d'un boulet de quatre ; devinant dans quelle intention hostile Michele venait à lui, il prit son élan et, de toute la vigueur de son bras, lui lança le projectile.

Michele, qui n'avait pas perdu de vue un des mouvements de Peppino, et qui, à l'altération de sa physionomie, avait deviné son intention, se contenta d'incliner la tête. Le boulet de bois, lancé avec la force d'une catapulte, passa en sifflant à deux doigts de sa tempe, et alla se fendre en dix éclats contre la muraille.

Pezza ramassa un caillou.

– Je pourrais, comme le jeune David, dit-il, te briser la tête avec un caillou, et je ne ferais que te rendre ce que tu as voulu me faire ; mais, au lieu de te le mettre au milieu du front, comme fit David au Philistin Goliath, je me contenterai de te le mettre au milieu de ton chapeau.

Le caillou partit en sifflant et enleva le chapeau de la tête de Peppino en le traversant de part en part comme eût fait une balle de fusil.

– Et, maintenant, continua Pezza fronçant les sourcils et serrant les dents, les braves ne se battent pas de loin avec du bois et des pierres.

Il tira son couteau de sa poche.

– Ils se battent de près et le fer à la main.

Puis, s'adressant aux jeunes gens qui regardaient cette scène si intéressante pour eux, parce qu'elle était dans les mœurs du pays, et se présentait rarement avec de tels symptômes d'hostilité :

– Regardez, vous autres, dit-il, et, témoins que Peppino a été l'agresseur, soyez en même temps juges de ce qui va se passer.

Et il s'avança sur Peppino, dont il était séparé par une vingtaine de pas et qui l'attendait le fer à la main.

– à combien de pouces de fer nous battons-nous ? demanda Peppino .

– à toute la lame, répondit Pezza. De cette façon, il n'y aura pas moyen de tricher.

– Au premier ou au second sang ? demanda Peppino.

– à mort ! répondit Pezza.

Ces mots, comme des éclairs sinistres, s'étaient croisés au milieu d'un silence sépulcral. Chaque combattant dépouilla sa veste et la roula autour du bras gauche, pour s'en faire un bouclier ; puis Peppino et Michele marchèrent l'un contre l'autre.

Les spectateurs formaient un cercle au milieu duquel se trouvèrent isolés les deux adversaires ; le même silence continua, car on comprit qu'il allait se passer quelque chose de terrible.

Si jamais deux natures furent opposées, c'étaient celles de ces deux rivaux : l'une était toute musculaire, l'autre était toute nerveuse ; l'un devait combattre à la manière du taureau, l'autre, à la manière du serpent.

Peppino attendit Michele, replié sur lui-même, la tête dans les épaules, les deux bras en avant, le sang au visage et en injuriant son adversaire.

Michele s'avança lentement, silencieusement, pâle jusqu'à la lividité ; ses yeux, bleu verdâtre, semblaient avoir la fascination de ceux du boa.

On sentait dans le premier le courage brutal uni à la force musculaire ; on devinait dans le second une puissance de volonté invincible et suprême.

Michele était visiblement le plus faible et probablement le moins adroit ; mais, chose étrange et les paris eussent été dans les mœurs des spectateurs, les trois quarts eussent parié pour lui.

Les premiers coups se perdirent, soit dans l'air, soit dans les plis des vestes ; les deux lames se croisaient comme des dards de vipères qui jouent.

Tout à coup, la main droite de Peppino se couvrit de sang : du tranchant de son couteau, Michele lui avait ouvert les quatre doigts.

Ce dernier fit un bond en arrière pour donner le temps à son adversaire de changer son couteau de main, s'il ne pouvait plus se servir de sa main droite.

En refusant toute grâce pour lui, Michele avait interdit à son adversaire d'en demander aucune.

Peppino prit son couteau entre ses dents, banda avec son mouchoir sa main droite blessée, changea sa veste de bras et reprit son couteau de la main gauche.

Pezza, sans doute, ne voulut pas conserver sur son adversaire un avantage que celui-ci avait perdu, il changea donc son couteau de main comme lui.

Au bout d'une demi-minute, Peppino avait reçu une seconde blessure au bras gauche.

Il poussa un rugissement, non de douleur, mais de rage ; il commençait à entrevoir le dessein de son ennemi : Pezza voulait le désarmer, non le tuer.

En effet, de sa main droite devenue libre et qui n'avait rien perdu de sa force, Pezza saisit le poignet gauche de Peppino et l'enveloppa de ses doigts longs, minces et nerveux, comme d'une tenaille à plusieurs branches.

Peppino essaya de dégager son poignet de l'étreinte qui paralysait son arme dans sa main et laissait à son ennemi toute liberté de lui plonger dix fois, s'il l'eût voulu, son couteau dans la poitrine ; tout fut inutile, la liane triomphait du chêne.

Le bras de Peppino s'engourdissait, le couteau de son adversaire avait ouvert une veine, et, par cette ouverture, le blessé perdait à la fois sa force et son sang ; au bout de quelques secondes, ses doigts, énervés par la pression, se détendirent et laissèrent tomber le couteau.

– Ah ! fit Pezza indiquant par cette joyeuse exclamation qu'il était enfin arrivé au résultat qu'il poursuivait.

Et il mit le pied sur le couteau.

Peppino, désarmé, comprit qu'il n'avait plus qu'une ressource : il s'élança sur son adversaire et l'enveloppa de ses bras nerveux, mais blessés et sanglants.

Loin de refuser ce nouveau genre de combat, dans lequel on eût pu croire qu'il allait être étouffé comme Antée, Pezza, pour indiquer que son intention n'était pas de profiter de la situation, mit son couteau entre ses dents et saisit à son tour son adversaire à bras-le-corps.

Alors, tout ce que la force peut multiplier d'efforts, tout ce que l'adresse peut suggérer de ruses fut employé par les deux lutteurs ; seulement, au grand étonnement des spectateurs, Peppino, qui, dans ce genre d'exercice, avait vaincu tous ses jeunes compagnons, excepté Pezza avec lequel il n'avait jamais lutté, Peppino paraissait être destiné, comme dans le combat précédent, à avoir le dessous.

Tout à coup, les deux lutteurs, comme deux chênes frappés de la foudre, perdirent pied et roulèrent sur le sol. Pezza avait réuni toutes ses forces, que rien n'avait diminuées, et, d'une secousse terrible à laquelle Peppino était loin de s'attendre de la part d'un si chétif ennemi, il avait déraciné son adversaire et était tombé sur lui.

Avant que les spectateurs fussent revenus de leur étonnement, Peppino était couché sur le dos, et Pezza lui tenait le couteau sur la gorge et le genou sur la poitrine.

Les dents de Pezza grincèrent de joie.

– Messieurs, dit-il, tout s'est-il passé loyalement et de franc jeu ?

– Loyalement et de franc jeu, dirent les spectateurs à l'unanimité.

– La vie de Peppino est-elle bien à moi ?

– Elle est à toi.

– Est-ce ton avis, Peppino ? demanda Pezza en faisant sentir au vaincu la pointe de son couteau.

– Tue-moi ! tu en as le droit, murmura ou plutôt râla Peppino d'une voix étranglée.

– M'aurais-tu tué, si tu m'eusses tenu comme je te tiens ?

– Oui ; mais je ne t'aurais pas fait languir.

– Donc, tu conviens que ta vie est à moi ?

– J'en conviens.

– Bien à moi ?

– Oui.

Pezza se pencha à son oreille, et, à voix basse :

– Eh bien, lui dit-il, je te la rends, ou plutôt je te la prête ; seulement, le jour où tu épouseras Francesca, je te la reprendrai, tu entends ?

– Ah ! misérable ! s'écria Peppino, tu es le démon en personne ! et ce n'est pas fra Michele qu'il faut t'appeler, c'est fra Diavolo !

– Appelle-moi comme tu voudras, dit Pezza ; mais souviens-toi que ta vie m'appartient et que, le cas que tu sais échéant, je ne te demanderai pas la permission de te la reprendre.

Et il se releva, essuya le sang de son couteau à la manche de sa chemise, et, le remettant tranquillement dans sa poche :

– Maintenant, continua-t-il, tu es libre, Peppino, et personne ne t'empêche plus de reprendre ta partie de boules.

Et il s'éloigna lentement, saluant de la tête et de la main ses jeunes compagnons, qu'il laissait abasourdis et se demandant ce qu'il avait pu dire à Peppino qui maintint celui-ci immobile et à demi soulevé de terre, dans l'attitude du gladiateur blessé.

Chapitre précédent | Chapitre suivant

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
Haut de page
Page précédente