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Chapitre XXV
Que l'amour ressemble beaucoup à la haine

Samuel avait tenu la promesse qu'il avait faite à Julius. Il avait installé Frédérique et Mme Trichter dans une chambre de l'hôtel de l'ambassade, et il avait couché lui-même dans une pièce voisine de la chambre du malade.
Tous deux n'avaient pas quitté Julius.
Le comte d'Eberbach avait passé par toutes les alternatives du mal et du mieux. Samuel avait désespéré plusieurs fois de sa vie, puis la souffrance avait semblé vaincue, puis elle avait repris le dessus.
Pendant huit jours, Julius resta au lit, sauvé le matin, perdu le soir.
Le huitième jour, un mieux sensible se déclara.
Ce jour-là, il devait y avoir, pour la troisième fois, une consultation des quatre ou cinq grands médecins que compte toujours Paris.
Il était un peu plus de midi. Dans la chambre du malade, Frédérique, penchée à son chevet, lui faisait boire une tasse de tisane.
Samuel, assis au pied du lit, observait. N'observait-il que la maladie ?
Julius rendit la tasse à Frédérique, qu'il remercia par un regard d'attendrissement.
- Eh bien ? lui demanda-t-elle, trouvez-vous cela bon ? Cela vous fait-il du bien ? Vous sentez-vous mieux ?
- Oui, répondit le comte d'Eberbach, c'est bon, comme tout ce qui vient de vous. Mais ce qui me fait le plus de bien, ce n'est pas votre tisane, c'est votre présence. Soyez tranquille, vous m'en tirerez. En entrant ici, vous y avez apporté tous les bonheurs. Le même jour, vous avez trouvé moyen de me sauver deux fois la vie. Je vivrai, ne fût-ce que pour que tant de soins charmants n'aient pas été en pure perte, et je me sens forcé de ressusciter par reconnaissance.
- Ne parlez pas tant, répliqua Frédérique, surtout pour dire des choses si exagérées.
Samuel observait toujours, avec ce coup d'œil profond et impénétrable qui lui était particulier.
à ce moment, Lothario entra.
Il salua gravement et froidement Frédérique, qui lui rendit une révérence non moins cérémonieuse. Il serra la main de son oncle, puis il vint dire un mot bas à Samuel.
- Ah ! dit Samuel tout haut, ce sont les médecins que nous attendons.
- Pourquoi les as-tu fait encore venir ? pour nous déranger ? dit Julius. Je n'ai confiance qu'en toi, et tu suffirais bien tout seul. Pour le coup, d'ailleurs, ils arrivent trop tard ; je suis guéri.
- C'est pour qu'ils me le disent que je les ai fait venir.
- Puisqu'ils sont là, dit Julius, introduis-les, et que ce soit fini.
- Je m'en vais, dit Frédérique.
Et elle fit un pas vers la porte.
- Non, restez, dit Julius. Je veux que vous restiez. Si ma santé n'était pas présente quand ils vont m'examiner, ils me trouveraient très malade et me prescriraient les remèdes les plus ennuyeux.
- Eh bien ! reprit Frédérique, je vais me mettre là.
Elle alla s'agenouiller à un prie-Dieu à demi caché dans le retour du lit.
Samuel ouvrit la porte et fit entrer les médecins.
Il leur raconta les nouvelles phases de la maladie de Julius, depuis leur dernière visite. Puis eux-mêmes interrogèrent et examinèrent ensemble.
Au bout d'une demi-heure, les médecins et Samuel se retirèrent dans le salon pour se consulter.
Frédérique et Lothario restèrent seuls avec Julius.
- Il y eut un moment de silence, et le regard de Julius allait, pensif, du jeune homme à la jeune fille.
- Frédérique ? appela-t-il.
Elle se leva du prie-Dieu et accourut.
- Eh bien ! ont-ils eu l'air content ? demanda-t-elle.
- Oh ! ce n'est pas de cela qu'il s'agit, dit Julius. Nous avons le temps, toute la journée, de parler de ma maladie et de moi. Mais, puisque nous nous trouvons une minute tous trois ensemble, sans personne qui nous entende, il faut que je vous dise quelque chose que j'ai sur le cœur.
- Qu'est-ce donc ? dit Frédérique.
- Je veux vous demander à tous deux, mes enfants, ce que vous avez l'un contre l'autre.
- Ce que j'ai contre M. Lothario ? reprit Frédérique confuse.
- Mais je n'ai rien contre Mlle Frédérique, reprit Lothario très froidement.
- Je me souviens d'un temps, il n'y a pas plus de dix jours de cela, où, pour avoir entrevu Frédérique une seule fois, Lothario ne parlait d'elle qu'avec une admiration enthousiaste. L'approcher, lui parler, la voir seulement, c'était une ambition impossible. Eh bien ! mon cher Lothario, elle est venue, tu la vois, tu lui parles. Et, au lieu d'être ravi et radieux, tu es devenu sombre, tu sors quand elle entre, tu te tiens dans une réserve hostile. Quel mal t'a-t-elle fait ? Elle m'a soigné et guéri. Est-ce comme cela que tu l'en récompenses ? Est-ce comme cela que tu m'aimes ?
- Vous vous trompez, mon cher oncle, dit Lothario ; je trouve toujours Mlle Frédérique d'une beauté et d'une grâce charmantes, et ce n'est pas certes le service qu'elle nous a rendu et qu'elle rend tous les jours qui me refroidirait pour elle ; mais ce n'est pas une raison pour l'importuner de mon admiration hors de propos.
- Il y a autre chose dans ta réserve que de la discrétion, insista Julius. Il faut qu'il se soit passé quelque chose entre vous.
- Il ne s'est rien passé, je vous le jure.
- Rien du tout, répéta Frédérique.
- Frédérique n'est pas avec toi comme elle est avec tout le monde. Elle, si bonne, si souriante, si cordiale, elle semble mal à l'aise devant toi, comme tu es gêné devant elle. Tenez, dans ce moment même, croyez-vous que vous ayez l'air fort naturel l'un et l'autre ? Vous vous contenez, et vous recouvrez cela d'une apparence digne et calme. Mais, au fond, il y a je ne sais quoi que vous me cachez. Voyons, mes enfants, ce n'est pas bien pour moi, qui suis malade, et qui vous aime tous deux, de séparer ainsi les deux moitiés de mon cœur ; il doit y avoir quelque malentendu là-dessous. Vous allez vous expliquer devant moi et vous raccommoder. Allons, dites-moi tout de suite ce que vous avez.
- Nous n'avons rien, dit Frédérique.
- Nous ne pouvons pas nous réconcilier, dit Lothario, puisque nous ne pouvons pas et de devons pas être fâchés.
- Si vous n'êtes pas fâchés, pourquoi ne vous vois-je pas gais et affables comme il convient à votre âge ? Enfin, vous n'avez aucune raison d'être moroses et d'allonger des figures graves. La santé qui me revient n'est pas un motif suffisant pour expliquer votre tristesse. Ou bien voulez-vous que je croie qu'on me cache mon état réel, et que je suis plus en danger qu'on ne me le dit et que je ne l'imagine ?
- Oh ! vous êtes guéri, mon oncle ! s'écria Lothario.
- Eh bien ! si votre tristesse à tous deux ne vient pas de moi, elle vient de vous. Donc, je vous demande une dernière fois de vous réconcilier, et de vous donner une fraternelle poignée de main devant moi. Voyons, que celui des deux qui m'aime le mieux tende la main le premier. Frédérique, vous êtes la meilleure ; est-ce vous qui commencerez ?
Frédérique fit un mouvement comme pour tendre la main, et puis se retient. Quelque sentiment qu'elle éprouvât au fond du cœur, il y avait, depuis la conversation qu'elle avait eue avec Samuel, une barrière infranchissable entre elle et Lothario. à quoi bon encourager, ne fût-ce que d'un geste, un rêve qui ne devait pas se réaliser ? Il valait mieux en finir tout de suite, il était plus sensé et aussi plus clément de ne pas le laisser naître d'abord que de le tuer plus tard. Frédérique ne voulait permettre d'espérance ni à Lothario ni à elle-même.
- Je vous en prie, Frédérique, répéta le comte d'Eberbach.
- M. Lothario avait raison tout à l'heure, répondit-elle. On ne se réconcilie que quand on est brouillé.
- Elle ne veut pas commencer, reprit Julius en se tournant vers Lothario, et elle fait bien. C'est à toi évidemment à lui demander pardon et à revenir le premier. Allons, Lothario, prouve que tu sais faire quelque chose pour moi.
Lothario n'osa pas lever les yeux sur son oncle, de peur de ne pas pouvoir résister à un regard.
- Mon cher oncle, dit-il, les médecins tardent bien ; permettez-moi d'aller les retrouver. Vous ne m'en voudrez pas si cette consultation m'intéresse plus que tout au monde.
Et, traversant la chambre, il sortit précipitamment.
Julius retomba découragé sur son lit, et se tourna la tête contre le mur.
Que pouvait-il y avoir entre Lothario et Frédérique ? que pouvait-il être survenu dans l'âme de Lothario, si froid maintenant pour celle dont il parlait autrefois avec tant de chaleur et d'enthousiasme ? L'aimait-il, et était-il jaloux ? Les soins prodigués par Frédérique à un malade lui déplaisaient-ils ? Regardait-il son oncle comme « un autre ? »
Ou bien, n'était-ce pas l'amoureux qui souffrait en lui, était-ce, hélas ! l'héritier ? La subite introduction d'une étrangère dans l'affection de l'oncle, dont la fortune lui appartenait en quelque sorte, l'inquiétait-elle et effrayait-elle ses espérances ? Lui qui jusqu'à présent avait été le seul enfant de Julius, n'était-il pas tourmenté de voir tout à coup une jeune fille presque inconnue venir lui dire : « Partageons ! »
Cependant Lothario n'avait jamais témoigné de penchant à l'avidité et à l'avarice. Mais ce n'était pas une raison. Julius avait trop pratiqué les hommes et la vie pour ignorer que, le plus souvent, c'est l'occasion qui fait le caractère, et que les instincts, inconnus de tous et de ceux-mêmes qui les ont, surgissent à l'improviste quand leurs intérêts sont menacés. D'ailleurs, y a-t-il réellement, il se le demandait, des cœurs assez nobles et assez fermes pour faire bon marché de la richesse ? Les plus vigoureuses natures fondent comme la neige aux rayons des louis d'or. Tous les hommes sont égaux devant l'argent.
Sans doute, tout venait de là. Lothario avait entrevu Frédérique à Ménilmontant, il l'avait trouvée belle, il en avait parlé avec admiration comme un jeune homme parle de toute jolie femme qu'il vient de rencontrer, et puis, il n'y avait plus pensé. Et cette impression fugitive et momentanée n'avait pas tenu contre le souci de voir Frédérique installée chez son oncle et prête à lui disputer la moitié de son héritage.
Et la pauvre Frédérique avait subi ce revirement. à la fatigue de soigner l'oncle, elle avait ajouté la mauvaise humeur du neveu. Julius lui devait encore cette reconnaissance.
Il se retourna vers elle.
- Ma bonne Frédérique, dit-il, pardonnez-moi la maussaderie de Lothario. Soyez avec lui comme il vous plaira, vous êtes ici chez vous, et je ne veux pas que vous vous gêniez en quoi que ce soit. Certes, j'aurais bien souhaité que tous ceux que j'aime pussent s'aimer, mais il n'en sera que ce que vous désirerez. Et, dans tous les cas, soyez bien sûre que je ne vous en voudrai pas, et que je ne vous préfère personne.
- N'attachez, monsieur, aucune importance, répondit-elle un peu triste mais calme, à la façon dont M. Lothario peut se comporter vis-à-vis de moi. Je ne lui demande que ce qu'il me donne, et je lui sais gré de rester avec moi dans les termes de la politesse et de la réserve ; il ne me doit rien de plus. Si je suis ici, ce n'est pas pour lui, il le sait bien, c'est pour vous, et encore, les soins que vous voulez bien que je vous donne, j'en suis assez payée par le plaisir que j'ai à vous les donner.
- Chère fille ! interrompit Julius.
- Croyez ce que je vous dis, monsieur le comte, poursuivit Frédérique ; je me suis tout d'abord et naturellement sentie portée vers vous d'une affection profonde, qui se récompense d'elle-même. Je n'ai jamais été si heureuse que depuis que j'ai eu le bonheur de vous servir et de vous être un peu utile.
- C'est avec des mots comme ceux-là, Frédérique, que vous m'avez guéri.
- M. Lothario n'a pas à me remercier ni à m'aimer. Je n'ai pas agi pour lui ; je n'ai agi que pour vous et pour moi.
« Allons ! pensa Julius, ils ne s'aiment pas, et ce n'est pas la jalousie de Lothario qui souffre. C'est donc sa vanité. ô misérable nature humaine ! »
Et pourtant Julius doutait, il voulait douter encore.
La porte s'ouvrit ; Samuel et Lothario entrèrent.
Samuel était tout joyeux.
- Sauvé ! dit-il. Les médecins ont été très contents.
- Très contents du malade, et très contents du médecin, ajouta Lothario. M. Samuel Gelb ne peut pas vous dire quelles félicitations ils lui ont faites pour la manière dont il vous a traité, mais je vous le dis, moi.
- Je n'avais pas besoin de l'avis des médecins, dit Julius, pour savoir tout ce que je devais au dévouement et à la science de Samuel.
- Nous répondons de ta vie, dit Samuel, voulant détourner la conversation. Ce n'est plus maintenant qu'une affaire de patience. Les médecins ont dit que la convalescence serait probablement très longue. Il faudra bien des ménagements, bien du temps et bien des soins pour te renouveler et te refaire cette santé épuisée par ton insouciance effrontée de la vie.
- Oh ! maintenant, je puis attendre, dit Julius. Je vous aurai tous pour m'aider à vivre.
- Vous aurez M. Samuel et Mlle Frédérique, dit Lothario.
- Et toi aussi, Lothario, je te compte, crois-le bien.
- Oh ! moi, reprit Lothario, depuis que M. Samuel et Mlle Frédérique ont consenti à loger à l'hôtel de l'ambassade, je vous suis beaucoup moins nécessaire.
- Que veux-tu dire ? demanda le comte d'Eberbach.
« Allons ! c'est sûr, mes tristes soupçons avaient raison, pensait-il ».
- Mon cher oncle, continua Lothario, non sans un visible embarras, maintenant je suis, Dieu merci, tout à fait rassuré sur votre chère vie. Il faut penser un peu aux affaires. Nous les avons singulièrement négligées depuis huit jours. Néanmoins, vous vous souvenez peut-être que je vous ai touché un mot avant-hier qui nécessiterait l'envoi à Berlin de quelque de sûr.
- Achève, dit Julius.
- Eh bien ! mon cher oncle, vous voilà remis. Vous n'êtes pas seul ; moi de moins, vous serez encore plus entouré que vous ne l'avez été depuis bien des années.
- Tu veux partir ? interrompit Julius.
- Je ne vous suis pas indispensable ici, et je vous serai utile là-bas.
- Je me moque bien de Berlin ! dit Julius. Je ne veux pas que tu me quittes.
- Mais les affaires commandent, insista Lothario.
- Il n'y a pas d'affaire qui tienne, répliqua Julius. Aussi bien, souffrant comme je suis, je compte donner ma démission. Je t'aime mieux que mon ambassade.
- Mon bon oncle, dit Lothario, je suis profondément touché de toutes vos bontés, mais je ne peux pas accepter ce sacrifice. Permettez-moi de vous répéter que ce départ est absolument essentiel. Au reste, je ne serai pas dehors plus d'une quinzaine de jours.
- Mais j'ai besoin de toi ici. Comment l'ambassade, puisque tu parles de l'ambassade, ira-t-elle sans toi ?
- M. Samuel, qui nous a rendu tant de services depuis trois mois, est maintenant bien assez au courant pour tenir ma place plus utilement que je ne le ferais moi-même.
- Voyons, parle-lui, Samuel, dit Julius ; car pour moi, je n'ai pas la force de lutter, et je suis à bout de prières.
Samuel avait écouté toute cette discussion sans prononcer une parole ; mais un sourire imperceptible qui se dessinait à ses lèvres disait assez qu'il comprenait le sentiment de Lothario.
Au premier mot de départ qu'avait laissé tomber Lothario, un éclair de joie avait passé dans les yeux de Samuel. Sans doute, il était heureux que l'amoureux de Frédérique le débarrassât d'une rivalité inquiétante. De plus, ce besoin que ressentait Lothario de s'éloigner de Frédérique était la meilleure preuve qu'il était en désaccord avec elle.
Peut-être aussi l'absence de Lothario servait-elle d'autres projets dont Samuel n'avait parlé à personne.
Samuel ne pressa donc nullement Lothario de rester.
- M. Lothario sait mieux que nous, dit-il, où sa présence est le plus nécessaire. Il est certain que, si son voyage doit empêcher ta démission d'ambassadeur, une séparation d'une quinzaine de jours ne vaut pas que tu renonces aux services que tu peux rendre à ton pays. Frédérique et moi nous nous engageons à redoubler de soins, moi comme secrétaire, elle comme garde-malade, et à faire tout ce qu'il dépendra de nous pour qu'il ne te manque personne.
- Tu persistes à vouloir me quitter, Lothario ? dit Julius.
- Il le faut, mon oncle.
- Dis que tu le veux, ce sera plus vrai. Ainsi, rien n'est complet, toute joie avorte, et tu me gâtes ma convalescence. Enfin, fais à ta volonté.
- Merci, cher oncle.
- Il me remercie de mon chagrin ! Et quand partiras-tu ?
- Plus vite je partirai, plus vite je serai revenu.
- Tu pars aujourd'hui ?
- Je pars tout à l'heure.
- Adieu donc, dit Julius, attristé et incapable de résister davantage.
En ce moment, une voiture entra dans la cour, et un claquement de fouet se fit entendre.
- Voici les chevaux, dit Lothario.
- Déjà ! dit Julius. Tu étais donc bien décidé d'avance ?
- C'est l'intérêt de tout le monde ici que je parte, reprit Lothario. Quand les médecins ont dit tout à l'heure que vous étiez hors de péril, j'ai fait commander les chevaux.
- Adieu alors, Lothario, dit Julius.
- Adieu, mon oncle.
Et Lothario embrassa Julius avec effusion.
Puis il salua froidement Frédérique. Mais elle vit bien qu'il était tout pâle.
- Adieu, mademoiselle, dit-il.
La voix lui manqua ; il tendit la main à Samuel.
- Oh ! moi, dit Samuel, je vous accompagne jusqu'à la voiture.
Et ils sortirent tous deux, laissant Julius morne et Frédérique plus émue qu'elle n'aurait voulu l'avouer.


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