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Chapitre XXVIII


Cordoue.

Vous comprenez, madame, qu'après un pareil voyage, notre premier cri, en arrivant à Cordoue, fut : Banos ! banos ! ce qui pouvait se traduire par : Des bains ! des bains ! Mais il en fut de notre cri comme si nous avions parlé hébreu. On connaît bien les bains à Cordoue, mais on ne connaît pas les baignoires. Seulement, il existe d'immenses jarres, exactement pareilles à celles dans lesquelles furent mis en bouteilles et cachetés les quarante voleurs d'Ali Baba. Quand on veut absolument prendre un bain, on remplit ces jarres à moitié, et l'on descend dedans à l'aide d'une échelle double. Puis chacun s'accroupit selon sa grandeur, de manière que la tête seulement dépasse le goulot, ce qui permet aux baigneurs de continuer la conversation commencée. Malheureusement, il n'existait même pas de semblables jarres dans l'hôtel, et nous fûmes forcés de nous contenter de grands plats de terre, au milieu desquels nous ressemblions assez, tout ruisselants d'eau que nous fûmes au bout de cinq minutes, à des tritons sur leurs conques marines. Nous n'avions pas encore fini nos ablutions, que déjà deux personnes avaient frappé à la porte et avaient été introduites près de nous. L'une de ces personnes était monsieur Martial de la Torre, sur lequel j'avais une lettre de crédit. L'autre, monsieur Eugène Perez, professeur de français, pour lequel j'avais une lettre de recommandation. Tous deux, sans attendre que je me présentasse chez eux, ayant appris mon arrivée à Cordoue, venaient me faire leurs offres de service, et, je dois l'avouer, avaient été quelque peu étonnés de l'état dans lequel ils nous trouvaient.
La pudeur de monsieur Martial de la Torre en fut effarouchée, et il ne fit qu'entrer et sortir. Notre compatriote, moins pudibond, ou plus familier peut-être avec les ablutions, resta, et tout en nous habillant, nous commençâmes à prendre langue. Notre mauvaise humeur de voyageur porta tout d'abord sur l'aspect de Cordoue. Chacun de nous s'était fait une Cordoue à sa manière : l'une gothique, l'autre mauresque, l'autre presque romaine ; car les souvenirs de Lucain et de Sénèque étaient aussi vivants chez nous que ceux d'Abd-el-Rhaman et ceux du grand capitaine. Nous n'avions oublié qu'une chose, c'était de nous représenter une Cordoue espagnole, c'était justement la seule que nous eussions trouvée. Des rues étroites, sales, dans lesquelles il est défendu de jeter son eau, sans doute de peur que cette eau ne les lave quelque peu ; des maisons basses et souvent d'un ton grisâtre, ce qui est si rare en Espagne, et grillées du haut en bas comme des prisons ; un seul monument dominant tout cela, la cathédrale : tel est le premier aspect de Cordoue. Le pavé surtout faisait notre désespoir ; ces cailloux, qui présentent sans cesse la pointe, ont l'air d'être en réaction continuelle contre ceux qui passent : il faudrait la gentille Mignon et toute son adresse à danser sur les oeufs pour marcher sur ce pavé-là.
Perez combattit en faveur de la ville qui lui donnait l'hospitalité ; il nous affirma que sur ces cailloux pointus, qui faisaient notre désespoir, couraient des pieds aussi légers que ceux de Taglioni se reposant sur les fleurs du ballet de l'Ombre, et que derrière ces grilles nous verrions briller de si beaux yeux, que ces yeux-là nous raccommoderaient avec Cordoue. Avec Cordoue, c'est possible, mais pas avec les grilles.
Ah ! j'oubliais de vous dire, madame, que nous logeons dans un assez bon hôtel, « Parador de las deligensas », et que, comme nous y étions attendus, nous avons trouvé tous les visages souriants, y compris celui du cuisinier, qui est de Lyon. Cette découverte a fort réjoui mes amis, et moi aussi, madame ; s'ils ne se lassent pas de manger ma cuisine, je commence à me lasser de la faire. Nous sommes donc assez convenablement installés. Nous avons deux chambres et un salon ; ces trois pièces, qui se commandent, affectent la forme d'un i couché : à l'une des extrémités, j'habite avec Alexandre ; à l'autre extrémité, Maquet s'est installé avec Giraud ; dans le corridor qui nous sépare, deux matelas jetés à terre ont pour but, sinon pour résultat, de reposer les membres fatigués de Boulanger et de Desbarolles. Il est inutile, je crois, de vous dire, madame, que Giraud couche avec sa bourse, à laquelle il tient d'autant plus qu'elle diminue davantage de poids, et Desbarolles avec sa carabine, que notre dernière alerte lui a rendue plus chère que jamais. De cheminées, bien entendu qu'il n'en est pas question. Au reste, un oranger colossal, qui emplit à lui seul de verdure, de parfums et de fruits toute notre cour, qui peut avoir trente pieds carrés à peu près, se charge de nous répondre, au nom du maître d'hôtel, que toute cheminée serait du luxe avec l'admirable soleil que nous avons aujourd'hui, 2 novembre.
Nous commençâmes par bien établir le droit de propriété que notre lettre de recommandation nous donnait sur Perez. Il fut convenu qu'à part les deux ou trois heures que réclamait de lui le collège, il était à nous entièrement. Quant aux leçons particulières qu'il pouvait avoir en ville, il fut entendu que nous les donnerions collectivement. C'était un moyen de passer de l'autre côté de ces jalousies et de ces grilles qui nous révoltaient si fort, malgré leur belle couleur vert malachite.
Au reste, comme au lieu d'arriver à dix heures du matin, ainsi que nous l'avaient promis nos deux arriéros, nous étions arrivés à quatre heures de l'après-midi ; comme il avait fallu, pour chasser tout vestige de l'affreuse route que nous venions de faire, une bonne heure de station sur nos conques marines, ce n'était point de trop d'une autre heure pour que Boulanger ouvrît les malles et distribuât à chacun ses vêtements du jour ; il se trouva que six heures sonnèrent comme nous achevions notre toilette. Le dîner était prêt.
Le dîner, c'était la grande épreuve où nous attendions toujours nos hôtes ; jusque-là, je dois le dire, ils y avaient succombé. Cette fois, le cuisinier lyonnais s'en tira à son honneur ; c'eût été, même à Paris, un gargotier supportable. J'oubliais de vous dire, madame, que nos fusils, sortis de leur boîte et mouillés depuis Grenade par les fréquentes averses que nous avions reçues, avaient été déposés dans le patio en attendant l'armurier qui devait les venir prendre. Le bruit s'était immédiatement répandu de ce dépôt, de sorte que lorsque nous descendîmes, tout ce qu'il y avait de chasseurs à Cordoue était sous l'impluvium ; nos fusils passaient dans toutes les mains : on les armait, on les désarmait, on faisait jouer les ressorts, on levait et l'on abaissait les bascules ; c'était une étude des plus intéressantes enfin, que notre passage au milieu des curieux ne dérangea aucunement. Ma carabine à balles pointues, avec son couteau de chasse servant de baïonnette, excitait surtout des transports d'admiration.
Nous prîmes place à table. Nous occupions le bout d'une grande table dressée dans la salle commune ; comme l'heure du dîner général était passée depuis longtemps on dîne à une heure de Cordoue, cette table était complètement vide. Mais la curiosité, assouvie sur les fusils, existait encore tout entière à l'endroit des voyageurs. Les armes, cet objet de si grande préoccupation pour tous les peuples primitifs, chez lesquels la liberté est plus grande que l'indépendance, les armes avaient pris le pas sur nous, et c'était trop juste ; mais, les armes examinées, on revint à nous.
Aussi vîmes-nous entrer avec cette simplicité naïve qui n'a rien de plaisant, une douzaine de Cordovans, qui, après nous avoir salués avec un bienveillant sourire, se mirent à table, tout en établissant une certaine distance, terrain neutre laissé entre la France et l'Espagne, mais sans croire même qu'ils eussent besoin de demander le moindre petit verre pour excuser leur présence. En effet, il n'y avait point besoin de cela, car tout était gracieux et cordial pour nous dans leur regard comme dans les intonations de leur voix.
Pendant le dîner, un Arabe entra avec des écharpes ; je me défiais de l'identité : je le fis interroger par Eau de Benjoin ; c'était bien un véritable Arabe, il n'y avait rien à dire. Seulement, ses écharpes étaient espagnoles, et encore en avais-je sous les yeux une plus belle qu'aucune des siennes, laquelle dessinait la taille d'un des curieux qui nous regardaient. Je la lui désignai du doigt, et lui demandai s'il en avait une pareille. A la manière dont il répondit oui, il était facile de voir qu'il eût dû répondre non. Ce fut aussi l'opinion du propriétaire de l'écharpe, car, se levant aussitôt et s'approchant de moi tout en déroulant sa ceinture. « A la disposicion de usted », dit-il en me la présentant.
Je connaissais cette facilité des Espagnols à offrir ce que l'on a l'imprudence de paraître désirer devant eux ; mais je savais aussi qu'il était convenable en ce cas de refuser. Je refusai donc. Mais cette fois, il n'en était pas ainsi ; la ceinture avait été offerte avec une certaine façon qui n'admettait pas le refus, ce que Perez me coula tout bas dans l'oreille. A la seconde insistance de celui qui me l'offrait, j'acceptai donc. « Maintenant, dis-je en riant à Perez, me voilà dans la position de ce monsieur à qui l'on avait donné une paire de pantoufles, laquelle lui fit changer tout son ameublement en commençant par sa robe de chambre, laquelle n'allant plus avec l'étoffe de ses meubles, lui fit changer ses meubles, puis son tapis, puis ses rideaux, et ainsi de suite : je ne puis pas mettre cette écharpe sur mon gilet, sur mon pantalon et sur ma redingote. – Non, sans doute, répondit Perez : mais voici un de ces messieurs qui a une charmante veste, demandez-lui l'adresse de son tailleur. »
J'eus l'imprudence de suivre le conseil de Perez. Aussitôt le propriétaire de la veste, qui était de ma taille, se leva, l'ôta, et venant à moi : « Monsieur, me dit-il en excellent français, je serais heureux que vous voulussiez bien accepter celle-ci ; mon tailleur me l'a apportée ce matin, et je l'ai mise aujourd'hui pour la première fois. »
Je me retournai vers Perez. « Acceptez, acceptez, me dit-il ; celui qui vous l'offre est un charmant garçon, qui serait désespéré d'un refus. – Mais, monsieur, répondis-je, vous m'embarrassez énormément. – Monsieur, me dit-il, nous ne sommes pas tout à fait si étrangers l'un à l'autre que vous le croyez ; j'ai longtemps habité Paris, et je vous connais, si vous ne me connaissez pas ; d'ailleurs, si mieux vous aimez, ce sera un troc ; vous me rendrez en échange quelque chose qui vous ait appartenu. – Eh bien ! soit, lui dis-je ; ma foi ! la chose est trop curieuse pour que je m'y refuse ; mais comment vous en irez-vous ? – J'ai mon manteau. – Maintenant, monsieur, me dit un troisième dans un français un peu moins pur, mais non moins obligeant, il vous manque un gilet, voulez-vous me permettre de vous offrir le mien ? »
J'eus encore recours à Perez. « Ah çà ! lui demandai-je, est-ce une gageure ? – Non, me dit-il, c'est de tout coeur ; acceptez, acceptez. – Mais ils vont m'offrir leur culotte tout à l'heure. – Oh ! pour ceci, comme ça serait véritablement une indiscrétion d'accepter, vous refuserez. »
Je me retournai vers ces messieurs, qui tenaient chacun à sa main l'objet offert. « Ma foi ! messieurs, leur dis-je, j'accepte, et de grand coeur, ne fût- ce que pour la rareté du fait ; seulement vos noms, je vous prie, que je sache à qui je dois des remerciements. – Christoval Hernandez de Cordoba, dit le jeune homme à la ceinture. – Paroldo, dit le jeune homme à la veste. – Ravez, dit le propriétaire du gilet. – Messieurs, répondis-je, vous allez voir le cas que je fais de vos dons. »
Je sortis ; j'envoyai chercher un chapeau, et comme à Madrid j'avais acheté des guêtres et une culotte, au bout de dix minutes je rentrai complètement vêtu en Andalous. Des cris de joie accueillirent mon entrée : toutes les mains s'étendirent vers moi. En mon absence, Giraud avait demandé une plume et du papier, et avec cette sûreté de trait qui caractérise son extraordinaire talent d'improvisateur, il avait reproduit la scène.
Mes trois nouveaux amis étaient autour de moi ; l'un me ceignait son écharpe, l'autre me boutonnait son gilet, le troisième me tendait sa veste. Dans le fond, un quatrième se dépouillait à la hâte du vêtement qui me manquait. Tout cela était d'une telle ressemblance, moi compris, que le chef- d'oeuvre passa à l'instant même de main en main. Comme tout le monde ne pouvait le garder, il fut mis en loterie. Ce fut Paroldo qui le gagna. Afin de consoler les autres, Giraud offrit à l'instant même de faire leurs portraits. Boulanger alors réclama une tête. On courut chercher le carton au bristol et la boîte au pastel. Puis l'on commanda un bol de punch gigantesque.
Il est impossible, madame, de passer une meilleure soirée, et surtout une soirée plus inattendue que celle que nous passâmes dans notre nouvelle compagnie. A dix heures chacun se leva. Je voulus retenir mes convives.
« Laissez aller, laissez aller, dit Perez. – Ils ont donc affaire ? demandai-je. – Oui. – Et que vont-ils faire ? – Ils vont pelar la pava. »
Ah ! madame, c'est ici que j'ai besoin de toute votre indulgence pour mes amis les Espagnols, si je vous explique ce qu'ils entendent par pelar la pava. Il faut vous dire d'abord, madame, ce que signifie littéralement pelar la pava. Cela signifie : plumer la dinde. Vous rappelez-vous, madame, ces jalousies aux barreaux croisés, ces balcons aux étroites ouvertures dont je vous ai parlé ? C'est là que le soir, tandis que la lune brille au ciel, mais ne peut pénétrer jusqu'au fond des rues étroites, c'est là que, comme au temps du comte Almaviva, comme au temps de Philippe II, comme au temps de Ferdinand le Catholique, les jeunes gens vont attendre, cachés dans l'ombre et enveloppés de leurs manteaux, l'apparition de ces tendres senoras qui ont de tout temps fait le désespoir des mères et des tuteurs. En effet, par une espèce de convention, toutes les filles et les pupilles appartiennent le jour à leurs mères et à leurs tuteurs ; mais, le soir venu, elles rentrent en possession d'elles-mêmes ; il est vrai que cette liberté est bien limitée, puisqu'elle ne s'étend que jusqu'au balcon et jusqu'à la jalousie.
Mais enfin, si étroits que soient les barreaux de ces balcons, si drus que soient les grillages de ces jalousies, il faut bien qu'un rayon du jour puisse passer, et partout où passe un rayon du jour passe la main d'une Andalouse. L'amant, comme nous l'avons dit, est là qui attend ; si le balcon est au rez- de-chaussée, l'amant n'a point à se plaindre : sans effort aucun il peut atteindre, serrer, baiser cette petite main qu'on lui passe, il peut rapprocher les lèvres des barreaux ; il peut sentir le souffle des lèvres qu'il aime ; il peut même, pour peu que celle qu'il implore y mette un peu de bonne volonté, il peut même baiser quelque chose de mieux que le souffle. Il y a même certaines chroniques qui racontent sur ce point-là des choses qui ne peuvent pas se raconter, et qui tendraient à prouver que ce sont choses bien gênantes, c'est vrai, mais bien inutiles, que toutes ces grilles et tous ces balcons ; mais je vous dirai franchement, madame, que je crois que c'est un bruit que les amants font courir pour démontrer l'inutilité de toutes ces vilaines cages de fer derrière lesquelles gazouillent de si charmants oiseaux.
Si le balcon est au premier, le pauvre amant, comme vous le comprenez, madame, en est réduit à jouer le rôle du renard au pied du cep de vigne ; mais il ne se console pas aussi facilement que l'animal philosophe qui se console de tout, même de la perte de sa queue. Alors il invente toute sorte de ressources pour arriver jusqu'à sa belle : les échelles de corde ! eh mon Dieu, oui, madame ! les échelles de corde existent toujours ; bien entendu qu'elles sont défendues comme les couteaux poignards, ce qui fait qu'on en trouve chez tous les cordiers. Les échelles de corde sont un des moyens les plus usités ; il y a encore l'ami qui prête ses épaules et qui fume sa cigarette et joue de la guitare pendant ce temps-là, ce qui fait que la belle jouit à la fois de la conversation de son amant et d'une sérénade. Enfin, il y a des amants privilégiés à qui Dieu a donné des ongles assez crochus pour grimper le long des murailles comme des lézards ; ceux-là, la chronique le dit encore, l'Espagne, vous le savez, est le pays des chroniques, ceux-là ont de grands privilèges.
Ils n'ont ni échelle dénonciatrice ni confidents indiscrets ; seulement, on dit qu'ils ont une lime avec laquelle on descelle facilement un barreau, puis deux ; les balcons d'un premier étage sont naturellement moins visités que ceux d'un rez-de-chaussée ; cette hauteur, qui faisait la sécurité des mères et des tuteurs, fait la perte des belles Rosines. Alors venaient les couvents avec des grilles bien autrement épaisses, des barreaux bien autrement serrés. Heureusement la révolution a aboli les couvents, aussi les jeunes filles espagnoles sont-elles toutes, ou du moins presque toutes, enragées révolutionnaires. D'ailleurs, ne trouvez-vous pas quelque chose de romanesque et de charmant, madame, dans ces paroles échangées à travers les grilles, dans ces mains passées entre les barreaux, dans ces baisers soufflés à distance, et entre lesquels passe la brise des nuits toute chargée des parfums du jasmin et de l'oranger ; enfin dans ces amours aériennes, dans ces promenades funambulesques qui mettent sans cesse un danger auprès d'un bonheur ?
Eh bien ! madame, c'est cependant ce charmant métier que font les amoureux, que ceux qui ne le font pas ou qui ne le font plus appellent pelar la pava, c'est-à-dire « plumer la dinde ». Mais, rassurez-vous, madame, l'ignoble forme sous laquelle on la désigne n'empêche pas que l'opération ne soit fort pratiquée. C'est ce dont nous pûmes nous convaincre le même soir en sortant. C'est quelque chose de curieux, madame, que les rues d'une ville andalouse. Vues de nuit, on pourrait presque affirmer qu'elles sont plus peuplées que de jour ; il y a un petit bruit dans l'air de conversation à voix basse, de soupirs poussés et rendus, de baisers étouffés, qui récrée l'âme pour laquelle le bonheur du prochain compte pour quelque chose. A coup sûr, sous ce rapport, madame, notre prochain de Cordoue est un des plus heureux prochains de la terre.

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