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Titre Le curé de Boulogne

Année de publication entre 1852 et 1854

Genre Nouvelle

Collaborateur(s) -

Epoque du récit 1766

Résumé En 1766, le curé qui veille aux ouailles de Boulogne depuis vingt ans est accosté par un carrosse. A son bord se trouve Bougainville, explorateur bien connu et ami d'enfance du curé. Il fait monter son ami, soi-disant pour se remémorer avec lui quelques bons souvenirs, le temps de le conduire à son presbytère où l'attend, comme chaque jour, sa sœur. Mais Bougainville, sans l'avouer au curé, a une idée derrière la tête (que devine aisément le lecteur): celle d'emmener son ami jusqu'au Havre où est amarré son bateau, afin qu'il monte à bord et en devienne l'aumônier. Le curé résiste autant qu'il peut, inquiet d'arriver en retard pour dîner et de subir les foudres de sa sœur Marianne.

Bien sûr, le curé, innocent et naïf, ne devine rien des intentions de l'aventurier et se laisse tranquillement entourlouper. Il accepte d'abord une courte promenade, puis un magnifique déjeuner à Versailles sur la promesse que le roi fera un don pour ses pauvres, puis un voyage jusqu'au Havre pour réaliser son rêve de toujours, voir l'Océan.

Le voici devant l'Océan... Le curé monte à bord de la Boudeuse, le vaisseau de Bougainville, pour dîner avec les officiers; un dîner qui sera évidemment bien arrosé et durera longtemps... Lorsque le curé se décide à remonter sur le pont, il réalise que le bateau a levé l'ancre depuis un long moment. Le voilà donc embarqué pour un long périple autour du monde dont il ne reviendra qu'au bout de trois ans et demi!

Analyse Le curé de Boulogne, écrit Dumas en introduction, est une histoire très populaire dans la marine française qu'il veut faire partager aux ‘terriens'. Dans cette histoire racontée avec verve et parue dans La Presse, on a effectivement l'impression que l'auteur et l'explorateur sont de mèche pour rire un peu aux dépens du brave curé de Boulogne. Quelques lignes suffisent pour deviner le but de Bougainville, alors que le curé ne voit rien venir, obsédé qu'il est par la crainte d'inquiéter sa sœur ou de se faire réprimander.

Le rythme de l'histoire est rapide, comme l'est le périple du curé. Même si l'on imagine sans peine le dénouement, on ne peut quitter les pages sans savoir par quels détours il lui faudra passer. C'est donc une nouvelle qui, comme tant d'autres courts écrits de Dumas, enchante le lecteur.

Marie Douville
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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