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Deux lettres très pressées Analyse Dans sa « Théâtrographie de Jules Verne » publiée avec Clovis Dardentor (coll. Jules Verne inattendu /10-18, 1979), Robert Pourvoyeur note : « Quel est le vernien qui me reprochera d’ajouter à cette liste le synopsis des Brigands de la Forêt Noire, parodie de drame insérée dans César Cascabel ? » De la même façon, nous pensons qu’aucun dumasien ne nous reprochera de faire figurer dans ce Dictionnaire des œuvres cet échantillon de parade publié in-extenso par Dumas dans ses Mohicans de Paris, et dont Claude Schopp nous dit, p. 924 de son édition en Quarto, qu’ « il semble […] que, sur un canevas donné, cet échantillon de parade soit de la main même de Dumas ». Cette fresque immense, la plus vaste que Dumas ait composée, contient donc sept romans – et une pièce ! Jouée sur des tréteaux, la parade désigne depuis le XVIIe siècle une petite pièce au langage souvent grossier à mi-chemin entre la farce du Moyen-âge et la commedia dell’arte. Tabarin (1584-1626) en est le principal représentant. Beaumarchais en composa quelques unes au siècle suivant, recueillies dans son œuvre sous le titre de « théâtre de société », expression renvoyant à un théâtre joué par des comédiens amateurs et loin des grandes scènes. Le mot « pochade » utilisé au chapitre précédent renforce l’idée d’une pièce burlesque, sans prétention. Phénix Fafiou, le Paillasse de ce théâtre de foire, « interprétait » Gilles, le saltimbanque Galilée Copernic jouant, lui, le rôle de Cassandre. À la fin du roman Dumas les identifie d’une manière fantaisiste aux comédiens Eugène-Auguste Colbrun et René-François Boutin. Dans la « vraie vie » du roman, le coup de pied au derrière de Fafiou à son maître est le signal imaginé par Salvator pour la réunion secrète de la charbonnerie. |
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