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Titre Italiens et Flamands

Année de publication 1861 (publication en volume sous cette forme de textes déjà publiés en 1844)

Genre Causerie

Collaborateur(s) -

Epoque du récit XVème-XVIème siècles

Résumé L'étonnement permanent d'Alexandre Dumas face à l'art de la ville de Florence est à l'origine de cet ouvrage. Celui-ci est en effet dédié aux plus grands artistes de la Renaissance florentine, à l'exception des trois figures «tutélaires» de l'art occidental que sont Raphaël, Michel-Ange et Titien, auxquelles Dumas consacre le volume intitulé Trois maîtres.

Toutefois, s'il existait un prélude à ces écrits sur l'art, ce serait certainement l'histoire de cette chance offerte à notre auteur, c'est-à-dire de cette mirifique affaire de La Galerie de Florence, grâce à laquelle il parvint à améliorer l'état désastreux de ses finances pendant les trois années de son exil florentin (racontées dans La Villa Palmieri). En effet, Italiens et Flamands rassemble la part la plus importante des articles présents dans La Galerie de Florence, ouvrage commandité par la Galerie des Offices dans le but d'offrir au public une présentation de ses collections.

Nous y retrouvons donc les biographies de Masaccio, Giovanni Bellini, Perugino, Leonard de Vinci, Pinturiccio, Fra Bartolomeo, Albrecht Dürer, Lucas Cranach, Quentin Metzys, Mantegna, Baldassare Peruzzi, Giorgione, Giovanni Antonio Razzi, Baccio Bandinelli, Andrea del Sarto, Guerard Berck-Heyden, François Miéris, Giulio Romano, Pontormo, Giovanni Antonio Sogliani, Filippo Lippi, Cornelius Bega, Botticelli, Angniolo Gaddi et enfin Holbein. Notons que tout comme Trois maîtres, cette édition définitive fut précédée de nombreuses publications dans des revues telles que L'Artiste, et ce, dès le retour d'exil de Dumas, en 1843.

Analyse Á la lecture de ces quelques chapitres, on ne peut que saluer une fois de plus l'extrême précision avec laquelle l'auteur a su mener son enquête. Là encore, armé d'une quantité importante de sources constituées d'ouvrages d'historiens et de théoriciens de l'art allant de la Renaissance au XVIIIème siècle, ce sont les biographies des plus grands artistes florentins que l'auteur parvient à reconstituer.

Il convient de préciser qu'au sein de cette vaste bibliographie d'étude, Dumas accorde un attention toute particulière à l'ouvrage Histoire de la peinture en Italie (Paris, Didot, 1817, 2 vol.) de Stendhal, une source dont il s'inspirera au plus haut point, tout en demeurant tributaire d'auteurs bien connus de ses contemporains tels que Giorgio Vasari ou Benvenuto Cellini.

De plus, les écrits sur l'art de Dumas témoignent de cette même volonté de proximité avec le lecteur, notamment par une certaine science de la mise en scène et des dialogues, grâce auxquels les grands maîtres du passé semblent basculer dans notre quotidien.

Á la fois amusantes et écrites dans un souci constant d'exactitude, les biographies artistiques d'Italiens et Flamands sont le résultat d'une lecture personnelle du personnage historique et de la notion de chef-d'œuvre dans lesquelles s'expriment les dons de critique d'art d'Alexandre Dumas, un aspect très inattendu de la personnalité de l'auteur et dont on a peu connaissance aujourd'hui.

Laetitia Levantis
(auteur de La Renaissance florentine vue par Alexandre Dumas, mémoire de maîtrise préparé sous la direction de Catherine Chédeau et Brigitte Urbani, Université de Provence - Aix-Marseille I, 2003)
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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