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Louis XIII et Richelieu | Vous êtes ici : Accueil
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Titre Oisif, rongé par l'ennui, haineux, méprisant le sexe faible, le roi s'entoure de favoris ambitieux. Ces derniers le convainquent de s'affranchir de la tutelle maternelle et de se débarrasser du maréchal d'Ancre et de sa femme, la Galigaï. L'assassinat est perpétué dans le guichet du Louvre le 24 avril 1617. Marie de Médicis est exilée à Blois et Louis XIII prend le pouvoir. Eloignée de Paris, la reine mère laisse auprès de son fils le futur cardinal de Richelieu (il le deviendra en 1622) qui, grâce à son sens aigu de la politique et à ses intrigues, parvient à prendre la place de Premier ministre en 1624. Mondain, machiavélique, Richelieu s'éprend d'Anne d'Autriche, fort délaissée par son mari, et tente de la séduire. La jeune reine, plus sensible au charme britannique de lord Buckingham, se moque du prélat et le ridiculise en public. Cela lui vaut la haine sans faille de Richelieu qui met tout en œuvre pour la discréditer auprès du roi; il essaie de la perdre de réputation en utilisant la naïveté de la jeune femme amoureuse qui a donné ses ferrets de diamants à son amant. L'affaire est sans effet grâce au courage et à l'intelligence de Buckingham qui réussit à faire parvenir les bijoux à la reine pour le bal des échevins de Paris. Richelieu se heurte également aux velléités
d'émancipation et d'insurrection de Marie de Médicis et
de son fils cadet Gaston d'Orléans. S'en suivent des exécutions
exemplaires de grands noms du royaume: Montmorency, Chalais et Cinq-Mars.
Enfin, la maladie finit par avoir raison du ministre détesté
de tous et même du roi. Il meurt en décembre 1642 à
la grande joie de Louis XIII qui se sent enfin libéré de
la domination du cardinal. Liberté de courte durée, le roi
tombe malade peu de temps après et meurt le 14 mai 1643. Le titre un peu aguicheur du triptyque regroupant les biographies de César, Henri IV et Richelieu, à savoir Les grands hommes en robe de chambre, aurait pu laisser croire à quelques scènes cocasses et inédites qui auraient permis à Dumas de laisser libre cours à sa verve, mais il n'en est rien. On est même particulièrement déçu de voir l'affaire des ferrets de la Reine - qui joue un rôle central dans Les trois mousquetaires - traitée ici en trois ou quatre pages, sans aucun rebondissement. Enfin, Dumas porte un jugement sans concession et plutôt sévère sur le père de Louis XIV et sur son ministre. Il se montre même tout à fait injuste sans pour autant étayer son propos d'éléments vérifiables. Il est vrai qu'il se base en grande partie sur les mémoires de l'époque, dont celles de Tallemant des Réaux qui sont ouvertement hostiles à Richelieu. Néanmoins, il faut reconnaître quelques belles scènes dont celle de l'assassinat de Concini. Delphine Dubois |
© Société des Amis d'Alexandre Dumas 1998-2010 |
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