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Titre Samson Analyse Dans ses Souvenirs d’un chanteur, publiés en 1880, Gilbert-Louis Duprez raconte qu’il avait d’abord écrit un oratorio en deux parties, transformé ensuite sur les conseils de Dumas en opéra en quatre actes. Dumas, précise-t-il, avait aidé son frère Édouard, « auteur des premières paroles » de l’œuvre, à en développer l’action dramatique, « en tableaux où ce qui doit pénétrer l’imagination frappe vivement les sens ». Les trois premiers actes furent représentés dans l’hôtel particulier de Duprez le 13 mars [et une deuxième fois le 15 avril] ref1 1855 ; le quatrième fut joué le 16 mars de l’année suivante, avec quelques fragments des trois premiers. Léon Gatayes donne un compte-rendu détaillé des deux représentations dans Le Mousquetaire des 18 mars 1855 et 24-25 mars 1856. De son côté Joseph d’Ortigue en parle dans le Journal des Débats en avril 1855, en signalant la présence de Rossini et Meyerbeer. Claude Schopp précise dans son Dictionnaire Dumas que l’intégrale semble avoir été donnée dans une version de concert le 1er octobre 1857, à Paris ref2 (puis à Berlin la même année, ce qu’atteste la Revue et Gazette musicale de Paris en 1857 ref3 ). Le manuscrit est présumé perdu. Mais en 1856 a été publié un petit fascicule in-8 de 8 pages intitulé École spéciale de chant. Première séance de l’année 1856. Exécution de fragments de l’opéra (inédit) de « Samson », poème de MM. Alexandre Dumas et Ed. Duprez, Vaugirard, Impr. Choisnet. Édouard Duprez (1804-1879) et son frère Gilbert-Louis (1806-1896), ténor célèbre pour avoir le premier poussé un contre-ut sur scène, écrivirent quelques opéras dont ce Samson et aussi une Jeanne d’Arc, et traduisirent en français plusieurs livrets de Bellini, Donizetti ou Verdi. Gilbert Duprez proposa sans succès l’œuvre à l’Opéra de Paris et essuya un refus motivé en particulier par la dépense qu’occasionnerait le tableau de la chute du Temple. Il la retoucha en l’adaptant à un épisode des croisades ; sous le nouveau titre de Zephora elle fut également refusée à Bruxelles. Ref1 : D’après Auguste de Peellaert, Cinquante ans de souvenirs, Bruxelles, 1867. Ref2 : La date est donnée également par Giacomo Meyerbeer, The Diaries, Cranbury, 2010. Ref3 : Et en Italie, si l’on en croit Henry Edward Krehbiel, A Second Book of Operas, New York, 1909.
François Rahier |
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