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Le roman d'Elvire | Vous êtes ici : Accueil
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Titre Gennaro, devenu l'époux de la marquise, a recours aux services de Lilla la jeune devineresse pour échapper à la prison dorée dans laquelle il est enfermé. Par un hasard malheureux, Lilla fait boire à la marquise un élixir de jeunesse au lieu du soporifique qui devait endormir sa vigilance. Rajeunie de 40 ans, personne ne la reconnaît plus, et on soupçonne même Gennaro d'avoir tué sa vieille épouse (Acte II). Gracié par le vice-roi mais condamné à la prison à vie, Gennaro implore la marquise d'accepter la potion qui lui redonnerait son âge. Elle fait mine d'accepter le sacrifice tout en lui révélant qu'à la fin du romancero, Elvire restait jeune. La supercherie se révèle: la vieille marquise était la belle-mère de celle que Gennaro a effectivement épousée. Tout le monde se réjouit de la farce dont vient d'être victime le jeune homme (Acte III). Analyse Il esquisse ensuite Thaïs, un opéra-comique sur un sujet antique, dont il a eu l'idée avec de Leuven et Amédée de Beauplan. Récrite en deux actes et modernisée (l'action se passe dans une villa de Florence en 1550), l'œuvre est jouée avec une musique d'Eugène Gautier sous un nouveau titre, La Bacchante, à l'Opéra-Comique le 4 novembre 1858. Mais l'indisposition du ténor interrompt les représentations après la troisième soirée, et, par surcroît de malchance, brochure et partition disparaissent ensuite dans l'incendie de la salle Favart. Heureusement, le collectionneur belge M. de Spoelberch de Lovenjoul avait obtenu des auteurs une copie du livret, qui est aujourd'hui conservée dans le fonds Reed. Le roman d'Elvire, opéra-comique en trois actes créé à l'Opéra-Comique le 4 février 1860, eut plus de chance, et au moins fut-il publié l'année de sa représentation, et plus tard recueilli dans le tome XXII du Théâtre Complet en 25 volumes. Ambroise Thomas (1811-1896) est resté célèbre surtout pour sa «tragédie lyrique» de Mignon créée à l'Opéra-Comique le 17 novembre 1866 sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier. Jugé par ses contemporains comme «un musicien très correct, plus habile en général qu'inspiré», sa partition devait soutenir avec entrain les 24 chants et chœurs qui rythment l'action du Roman d'Elvire, au total 1037 vers selon le décompte savant de Frank W. Reed. Mais aucun enregistrement de cette œuvrette sans prétention n'étant disponible, il est difficile de juger en l'état. La Sicile où se déroule l'action, et son XVIIème de pacotille, sont aussi conventionnels que l'Espagne du Piquillo de 1837. Le seul ressort dramatique réside peut-être dans l'élixir qui transforme une douairière en accorte jouvencelle au 2ème acte, et le travestissement que cela suppose, une même actrice, Mlle Monrose, jouant les deux rôles. Cette chanteuse, qui semble avoir eu une carrière internationale, accompagna par exemple Berlioz à Baden- Baden en 1861, et on la retrouve l'année suivante à Paris dans Le joaillier de Saint-James, un livret de Saint-Georges et de Leuven sur une musique de M. Grisar, que semble avoir apprécié Théophile Gautier si l'on en croit la recension enthousiaste qu'il livre dans le tome IX (1862) de la Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire. François Rahier |
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