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Titre Un cadet de famille ou Mémoires d'un jeune cadet

Année de publication 1856

Genre Roman

Collaborateur(s) Victor Perceval

Epoque du récit 1792-1814

Résumé Très tôt, le jeune Trelawney se révolte contre la brutale autorité paternelle. Mis en pension, il en est rapidement renvoyé en raison de son comportement violent. Son père l'envoie alors faire son apprentissage naval d'abord dans une école où il ne reste que peu de temps, puis sur une frégate anglaise en route pour les Indes. Lors d'une escale à Bombay, il se venge des outrages et humiliations subis pendant le voyage en molestant l'officier responsable. Obligé de déserter, il est alors pris sous la protection de De Ruyter qui lui accorde confiance et amitié.

Avec cet aventurier marchand qui s'est mis au service des Français dans le but de causer du tort au commerce anglais, Trelawney va assister et participer à de nombreux abordages, pillages, poursuites de vaisseaux dans les eaux de l'Océan indien.

A l'occasion d'un assaut contre des pirates à Madagascar, il s'éprend d'une jeune arabe Zéla dont il devient l'époux. Elle partage alors avec lui tous les dangers, qu'ils soient sur l'eau (intempéries, combats) ou sur les rivages abordés (chasse aux tigres, attaques de Javanais, serpents...). Mais ce bonheur va s'achever avec la mort de Zéla, empoisonnée pour avoir mangé des fruits offerts par une veuve malaise dont Trelawney avait méprisé les avances.

Désespéré et n'ayant plus goût à la vie, le jeune homme accompagne en France De Reyter, porteur de dépêches pour l'empereur Napoléon. C'est en Angleterre qu'il apprend la mort de son ami, tué du coté de Tunis.

Analyse Un cadet de famille fait partie des récits publiés sous le nom d'Alexandre Dumas mais auxquels il n'a que très peu, voire pas du tout, contribué... Il s'agit en fait de la traduction par Victor Perceval (c'est à dire Marie de Fernand, sa maîtresse) d'un roman anglais d'Edward John Trelawney (1792-1881) Adventures of a younger son, qui connut un certain succès lors de sa parution en 1831.

Autant dire tout de suite que ce roman qui peut être considéré comme un mélange de mémoires et de récit de voyage laisse un profond sentiment d'ennui. Bien sûr, à travers les yeux du narrateur nous faisons connaissance avec des contrés variées et riches en couleurs de l'Océan indien, nous découvrons des coutumes locales originales, nous assistons à des actes de piraterie, mais il manque ce quelque chose qui rend les écrits de Dumas si vivants...

A cet égard, il vaut mieux se rapporter au Chevalier de Sainte-Hermine: même époque, similitude des lieux, mais quelle différence dans l'écriture! Nul doute que sans la notoriété du nom de Dumas dont a profité (et profite encore) Un cadet de famille, cette traduction serait depuis longtemps tombée dans l'oubli.

Il est à noter que dans l'édition originale de Michel Lévy, le récit Un courtisan figure à la suite de Un cadet de famille.

Nicole Vougny
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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