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Titre Le dévouement des pauvres

Année de publication 1868

Genre Nouvelle

Collaborateur(s) -

Epoque du récit contemporaine

Résumé Jane, jeune fille pauvre de 20 ans, vient sonner à la porte d'Alexandre Dumas et le supplie de jouer de ses relations pour éviter à son jeune frère la conscription. Sans grande conviction, Dumas lui donne une lettre pour le ministre de la Guerre. Le lendemain, la jeune fille revient et raconte à Dumas que le ministre l'a correctement reçue mais elle pense qu'il l'oubliera si Dumas lui-même n'intervient pas. Dumas accepte et obtient gain de cause.

Il va annoncer la bonne nouvelle à Jane et à sa famille: son frère sera attaché au dépôt militaire de Vincennes et restera auprès des siens. Dumas découvre le dénuement dans lequel vit cette famille de huit enfants dont une sœur aînée tuberculeuse et un jeune garçon gravement malade. Jane prend l'habitude de rendre visite à Alexandre toutes les semaines.

Dumas lui propose de l'endormir sous hypnose: la jeune fille se révèle douée de voyance. Au cours d'une séance, elle parvient à retrouver sa sœur Stéphanie au seuil de la prostitution, elle découvre également la maladie de son oncle et mettra tout en œuvre pour lui venir en aide. Dumas assiste impuissant aux difficultés financières de la famille qui tente de soigner le jeune frère atteint de pneumonie double; il leur adresse Larrey qui soignera l'enfant, mais en vain.

Analyse Dumas décrit ici les conditions de vie misérables des ouvriers. Jane, qui est le lien vivant entre la misère des quartiers ouvriers et le vieux romancier, se dévoue corps et âme pour les siens. Ce qui touche Dumas, c'est justement le dévouement sans faille de ces gens pauvres qui trouvent encore le moyen de rogner sur leurs maigres dépenses quotidiennes pour venir en aide à un oncle au chômage et lui payer le train jusqu'à Paris, ou payer des bains de lait hors de prix dans l'espoir que cela sauvera le petit dernier.

Cette nouvelle est un peu décevante, les séances de magnétisme sonnent faux, on est bien trop loin de Joseph Basalmo. Le sujet aurait peut être mérité bien plus que les quelques pages d'une nouvelle ; Zola se chargera de la tâche.

Précisons que cette nouvelle très peu connue a été rééditée en complément du recueil Nouvelles contemporaines, aux Editions POL en 1993.

Delphine Dubois

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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