Les mariages du père Olifus Vous êtes ici : Accueil > Œuvre > Dictionnaire des œuvres
Page précédente | Imprimer

Titre Les mariages du père Olifus. In Les mille et un fantômes.

Année de publication 1849

Genre Nouvelle

Collaborateur(s) -

Epoque du récit 1825

Résumé Dumas part, en compagnie de son ami Biard et de son fils, pour la Hollande assister au couronnement du prince d'Orange. En route, il fait le tour des curiosités locales et va admirer une sirène naturalisée au musée de La Haye; le gardien lui conseille de se rentre à Monnikendam pour y rencontrer Olifus qui a épousé une femme marine.

Olifus ne se fait pas prier et accepte de raconter ses aventures. Marin célibataire, il trouve une sirène au milieu des algues et la ramène à terre. La créature est baptisée et vêtue. Les villageois la nomment Marie Buchold (femme marine). Olifus, persuadé qu'elle est muette, se décide à l'épouser. Or pour son malheur, la Buchold sait parfaitement parler et est particulièrement jalouse. De plus, elle a le pouvoir maléfique de le suivre à distance et de connaître toutes ses infidélités.

Un soir Olifus, excédé, assomme sa femme et s'embarque pour l'Orient. Alors qu'il se croît débarrassé, la Buchold vient le harceler sur le bateau. Le capitaine, qui ne peut voir la sirène, pense que le bonhomme est fou et décide de le débarquer à Madagascar.

Olifus devient pêcheur de perles, amasse quelque argent et part pour Ceylan où il devient marchand d'étoffes. Là il rencontre la belle Nahi-Nava-Nahina qu'il épouse. Le soir de ses noces, la Buchold vient le rejoindre dans le lit nuptial pour lui annoncer qu'il a un fils. Olifus doit fuir sa belle famille furieuse et s'embarque pour Goa.

Là, on le croit riche et il épouse donna Inès qui sort du couvent. Le soir de ses noces, Olifus est drogué. A son réveil il retrouve la Buchold qui vient lui annoncer la naissance de son second fils; elle lui apprend également qu'Inès le trompe avec son confesseur. Olifus est furieux mais il doit fuir car la jeune fille menace de le dénoncer à l'Inquisition.

Il arrive à Calicut où il se fait marchand d'épices. Il rencontre Amarou et l'épouse. Le soir des noces, la Buchold fait son apparition. Olifus est père pour la troisième fois et il apprend également que le Bramine lui fait l'insigne honneur de coucher avec sa jeune épouse. Olifus s'enfuit en laissant un serpent venimeux dans les pantoufles du saint homme.

En mer, il sauve l'équipage d'une jonque attaquée par des pirates. Il arrive aux Philippines où il est accueilli par la haute société de Bidondo. Lors d'une chasse, il sauve la belle Schimindra et trouve dans le ventre d'un singe un bézoard inestimable. Olifus décide d'épouser Vanly-Tching, trois fois veuve et qui n'a pas 18 ans.

Le soir des noces, Vanly persuade Olifus qu'il présente tous les signes du choléra, et en bonne épouse lui prépare une liqueur souveraine contre cette maladie. Schimindra arrive à temps pour empêcher Olifus de boire le breuvage; elle lui déclare que sa femme est une empoisonneuse. Olifus est sceptique. Schimindra avale le poison pour prouver sa bonne foi. Heureusement, l'antidote peut être préparé avec le bézoard.

Pendant la nuit la Buchold, pâle et souffrante, vient apprendre à Olifus qu'il a une fille. Elle supplie Olifus de revenir en Hollande pour s'occuper de sa famille. Olifus accepte. Quand il arrive à Monnikendam, il découvre une nourrice en deuil allaitant deux garçonnets. La Buchold est morte. Son histoire finie, Olifus s'endort, ivre mort, sous la table.

Analyse Voilà une histoire plaisante dans l'esprit du Candide de Voltaire et du Livre des Merveilles de Marco Polo. L'ensemble est assez enjoué et drôle. La fantaisie est reine et le lecteur fini par croire aux aventures du père Olifus qui est à la fois extrêmement chanceux (sa fortune croît à mesure qu'il s'éloigne de la Hollande) et profondément malheureux en amour (on se demande pourquoi diable il s'acharne à vouloir se marier de nouveau, ses femmes sont toutes plus fausses et dangereuses les unes que les autres).

On se prend d'amitié pour la pauvre Buchold qui malgré les infidélités de son marin de mari (une femme dans chaque port, comme chacun sait) continue à venir lui annoncer ses nombreuses naissances et le prévenir de la perfidie des jeunes épousées.

La fin réserve une petite surprise que j'ai volontairement passé sous silence. Un infime détail qui modifie complètement la conception de l'histoire. Mais pour le connaître, il vous faudra lire l'ensemble de cette longue nouvelle...

Delphine Dubois
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
Haut de page
Page précédente