Les frères corses | Vous êtes ici : Accueil
> uvre > Dictionnaire
des uvres Page précédente | Imprimer |
|
Titre
Les frères corses Analyse Adaptée par Eugène Grangé et Xavier de Montépin du récit éponyme de Dumas publié en 1844, cette pièce fut créée au Théâtre-Historique le 10 août 1850. Dumas ne signe pas mais Maurel - et Reed plus tard - y reconnaitront sa main. Après Pauline (concoctée par les mêmes) et La Chasse au Chastre, c'est une des dernières productions dumasiennes a être donnée au Théâtre-Historique, qui fermera ses portes peu après la création du Capitaine Lajonquière, nouvelle version d'Une fille du Régent demeurée inédite, le 23 septembre 1850. Assez fidèle à l'original, à quelques détails près (disparition du personnage de Dumas, changement du nom de Lucien - dans le roman - en celui de Fabien, choix des armes différents, rajout de l'intermède grotesque un peu long du bûcheron de la forêt de Fontainebleau au début de l'acte III), la pièce accentue le côté fantastique d'une manière assez spectaculaire, ce qui lui vaut sans doute la dénomination de "drame fantastique" qu'on ne retrouve qu'une seconde fois chez Dumas, pour Le Vampire, en 1851. En fait, le deuxième acte (et ses trois tableaux) constituent un véritable flash-back avant la lettre offrant au spectateur la vision hallucinée des événements ayant précédé le duel dont on revoit la fin avant que le rideau ne s'ouvre à nouveau sur un décor identique, Fabien et sa mère, en Corse, devant une horloge arrêtée depuis le matin à 9h10, l'heure de la mort de Louis. Trouvaille cinématographique anticipant sur les nombreuses adaptations ensuite au grand écran (Claude Aziza en recense dix-sept), toutes plus infidèles les unes que les autres au petit roman qui en est à l'origine, récit de voyage riche en anecdotes d'une précision presque ethnographique dont Dumas est le narrateur, un narrateur prêtant complaisamment l'oreille aux croyances locales et toujours à l'affut d'un ressort romanesque, mais fidèles à l'esprit du roman d'aventures qu'il insuffla à tous ses ouvrages. Reed cite une adaptation dramatique des Frères corses (du roman vraisemblablement plus que de la pièce) par Fenimore Cooper, jouée à Londres vers 1852, un étonnant hommage qui constitue aussi un juste retour des choses ! La pièce n'eut qu'une édition, à la Librairie théâtrale en 1850. François Rahier |
© Société des Amis d'Alexandre Dumas 1998-2010 |
Haut de page Page précédente |