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Titre La comtesse de Salisbury

Année de publication 1839

Genre Roman

Collaborateur(s) -

Epoque du récit 1338-1376

Résumé Un jour de septembre 1338, dans le château d'Edouard III, roi d'Angleterre, le comte Robert d'Artois, pour se venger de son bannissement par le roi de France Philippe de Valois, mets au défi le roi d'Angleterre de revendiquer le trône de France auquel il aurait droit de par sa mère. C'est le début de la guerre de Cent ans.

Dans un premier temps, le roi Edouard démarche les grands d'Europe pour obtenir leur appui, avant de lancer l'offensive. Mais les troubles à ses frontières avec l'Ecosse le poussent à regagner son pays sans pour autant interrompre les hostilités.

Il passe alors par le château de Wark où réside la belle Alix, comtesse de Salisbury dont le mari, un des nobles les plus dévoués à Edouard III, vient d'être fait prisonnier par les Français. Seulement comme le roi est très amoureux de la comtesse, il ne se presse pas pour entamer les négociations pour la libération du comte.

Ce n'est qu'après la première trêve avec la France, entérinée par le traité de Tournai, qu'Edouard, ayant avoué son amour à Alix et comprenant qu'il est sans espoir, se décide à entreprendre des pourparlers pour l'échange du comte de Salisbury contre un autre otage. Cependant le comte a peu de temps pour profiter de son épouse, Edouard l'envoyant en mission dès son retour, en vue de rallier à sa cause le comte de Normandie afin d'avoir un accès direct sur la France.

Sa tâche accomplie, le comte de Salisbury retrouve sa femme en deuil de son honneur, lâchement volé par le roi Edouard... La souffrance et le désir de vengeance envahissent alors le coeur du comte qui prévient le roi de France de la trahison des normands avant de disparaître. La comtesse, quant à elle, s'empoisonne sous les yeux d'Edouard, expiant ainsi une faute qu'elle n'a pas commise...

Edouard se lance alors à corps perdu dans la lutte contre les Français, remportant la victoire à la bataille de Crécy puis le siège de la ville de Calais... Les années suivantes sont une alternance de combats et de trêves, que n'interrompt pas la mort de Philippe de Valois. Le roi Edouard meurt en juin 1376 après avoir reçu le pardon du comte de Salisbury, sorti de son isolement pour l'occasion.

Analyse La comtesse de Salisbury est un des premiers romans historiques de Dumas, mais différent de beaucoup de ceux qu'il a produits plus tard, dans la mesure où dans celui-ci nous avons une alternance de récits historiques et de séquences mettant en scène les personnages principaux.

Il en ressort donc que La comtesse de Salisbury est un livre certainement intéressant pour les passionnés d'histoire mais un peu décevant pour ceux qui ont aimé les romans qui ont fait la gloire de Dumas comme Les trois mousquetaires, La reine Margot, les romans de la révolution...

Il va sans dire toutefois que l'on sent que ce sont les débuts de l'auteur dans le roman historique, qu'il cherche un peu sa voie entre chroniques historiques et œuvre de fiction... Il en résulte que certains passages se dévorent littéralement alors que d'autres sont beaucoup plus indigestes. Il n'empêche que, même si c'est loin d'être ce que Dumas a fait de mieux, ce roman mérite d'être lu, ne serait-ce que pour s'imaginer ce que l'auteur en aurait fait s'il l'avait écrit quelques années plus tard...

Il est à noter également que La comtesse de Salisbury est un des premiers romans-feuilletons de la littérature, paru dans "La presse" de juillet à septembre 1836.

Soulignons enfin que la comtesse est à l'origine de la tradition de la jarretière, scène que Dumas raconte de façon talentueuse. Et n'oublions pas non plus que le Robert d'Artois qui est à l'origine de cette guerre n'est autre que celui des rois maudits.

Nicole Vougny

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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