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Halifax | Vous êtes ici : Accueil
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Titre Quelque temps après, nous retrouvons la jeune fille, mariée secrètement à Arthur, neveu de Sir John. Ce dernier s'est épris de Jenny, la sœur de lait d'Anna, et enjoint à son intendant de la demander en mariage pour pouvoir l'emmener sur ses terres et en faire sa maîtresse. Personnage peu sympathique, Sir John concentre sa tendresse sur une fille qu'il a eue au temps de son exil avec le roi Charles, et qu'il recherche en vain depuis quinze ans (Acte I). Lorsqu'Arthur apprend à son oncle qu'il a épousé secrètement Anna, l'oncle le déshérite. Entre temps le roi fait rechercher Halifax, considéré comme le meurtrier de Dudley. Sir John en profite pour resserrer sa pression sur son intendant qui finit alors par épouser Jenny (Acte II). Un collier ramassé par Halifax lors de la scène de rapt
du prologue joue les deus ex machina et dénoue l'intrigue.
Reconnaissant en Anna la fille qu'il recherchait depuis si longtemps,
Sir John se réconcilie avec Arthur et Halifax lui demande sa bénédiction:
n'a-t-il pas sauvé sa fille du déshonneur? (Acte III). Outre le portrait haut en couleurs d'une sorte de Figaro anglais (et une situation importée de Beaumarchais) ressort de cette œuvrette l'intérêt porté par Dumas au personnage de Charles II d'Angleterre et à son temps. Avec Halifax débute une trilogie de comédies ayant son règne pour décor; les autres seront Le laird de Dumbiky et L'envers d'une conspiration (et n'oublions pas La jeunesse de Louis XIV où le roi déchu joue un rôle sans se montrer sur scène). Mais cette pièce n'a pas grand-chose d'historique, hormis l'évocation de l'exil du roi et du changement dans les mœurs intervenu après la restauration. Un Halifax, favori de Charles II, devint pair du royaume puis président du conseil sous Jacques II, mais ce n'est pas le nôtre. Pour la petite histoire, signalons que la pièce a été
annoncée le premier soir comme étant de «Davy»,
un des premiers pseudonymes de Dumas, et qu'elle était entrecoupée
de chants, ce qui en fait une sorte de vaudeville comme le souligne Jean-Claude
Yon dans son article sur «Dumas vaudevilliste» paru dans «Le
Rocambole» n°6 (automne 2006). Comme il hésitait entre
drame et comédie avec Mademoiselle
de Belle-Isle, ici c'est entre le vaudeville et la comédie
historique qu'il balance. Les chants ont été repris dans
les premières éditions mais disparaissent ensuite dans le
Théâtre Complet publié
chez Calmann-Lévy, sans doute pour marquer cette rupture. |
© Société des Amis d'Alexandre Dumas 1998-2010 |
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