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Le laird de Dumbiky | Vous êtes ici : Accueil
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Titre A l'auberge du Chardon d'Écosse, Buckingham manigance une nouvelle intrigue amoureuse. Mais la présence dans les lieux de Chiffinch, valet de chambre du roi, l'amène à penser que Charles II et lui sont sur la même piste. Le pauvre Mac Allan, fuyant les créanciers du duc qui sont devenus les siens, tombe dans un nouveau piège: il accepte d'épouser une inconnue qui lui apporterait 25.000 livres de dot (Acte II). L'inconnue, Sarah, une jeune compatriote que Mac Allan a entrevue un instant et dont il est tout de suite tombé amoureux, échappe au piège tendu par le duc pour se prendre dans celui qu'ourdissent le roi et son valet. Mais Nelly veille, et quand elle découvre que les deux jeunes gens promis à leur insu se connaissent et s'aiment, elle décide qu'ils échapperont l'un et l'autre et au duc et au roi (Acte III). A peine marié, Mac Allan découvre que le duc et le roi vont tout faire pour l'éloigner de sa femme, au service de la reine dès le lendemain, et pour trois mois! De plus, on l'envoie en mission en Irlande. Nelly, une fois de plus, intervient, décidée à berner ses deux illustres amants (Acte IV). Enlevée par Buckingham, Sarah est sauvée par son mari.
Tombée aux mains du roi, elle lui échappe en revêtant
une écharpe prétendument pestiférée donnée
par Nelly. La favorite reprend la main, le roi pardonne à tous,
mais elle ne consent qu'à un demi-pardon pour son royal amant (Acte
V). Le roi et le duc ressortent peu grandis de ces intrigues déjouées par Nell Gwyn, une jeune actrice de Drury-Lane qui fut la plus célèbre maîtresse du roi; Nell, qui porte ici le nom de Quinn, bien que son caractère soit à peine esquissé, noue et dénoue les fils dans l'ombre et se révèle un personnage de premier plan. Mac Allan, le laird qui donne son titre à la pièce, provincial un peu fruste mais moins niais qu'il n'y paraît, a des allures de jeune premier romantique, prompt à dégainer, la tête un peu près du bonnet cependant. Comme on le voit, la comédie porte davantage sur l'intrigue que sur les mœurs ou la psychologie, et même l'histoire n'y intervient que pour l'anecdote. Inspirée de Peveril of the Peak, un des plus longs romans de Walter Scott dont Dumas ne retient que cet épisode un peu superficiel (ce que la presse anglaise de l'époque ne manquera pas d'épingler, soulignant qu'il n'y a d'écossais ici que les noms – et encore!), l'œuvre n'eut guère de succès. Selon Reed, cela viendrait de cet emprunt peu opportun à une œuvre
qui n'est pas la meilleure de l'écrivain écossais. Bien
enlevés cependant, ces cinq actes constituèrent sans doute
une pause – ou un divertissement – pour Dumas, alors dans
l'ébullition de ses premières créations romanesques,
et qui devait revivre en les écrivant les tragédies de Buckingham
le père (Les
trois mousquetaires, 1844) ou de Charles 1er Stuart (Vingt
ans après, 1845). Il reviendra à Charles II bien plus
tard, en 1860, avec L'envers
d'une conspiration, ultime comédie historique. |
© Société des Amis d'Alexandre Dumas 1998-2010 |
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