Alexandre Dumas à la conquête de Paris, par Jean Lacouture | Vous êtes ici : Accueil
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Depuis l'arrivée à Paris du jeune Dumas à l'éducation bâclée, porteur pour tout pécule de quelques pièces de gibier chassé dans les forêts du Valois, jusqu'à l'envoi de la lettre de démission de janvier 1831 adressée au roi Louis-Philippe par l'auteur dramatique reconnu dont un drame figure au répertoire de la Comédie-Française, l'itinéraire est familier. Mais le récit de cette vertigineuse évolution ne lasse pas. L'essai souligne les similitudes entre le jeune cavalier gascon des Trois Mousquetaires et son «metteur en scène», son sens inné de l'amitié qui lui vaudra les conseils éclairés de son collègue Lassagne au bureau du duc d'Orléans et bientôt les appuis de Charles Nodier et du baron Taylor, la complicité de Victor Hugo, d'Alfred de Vigny et de Théophile Gautier, unis pour livrer la bataille d'Hernani. Si «en amitié, il est exemplaire», est-il aussi désintéressé dans ses relations amoureuses ? «Pour ambitieux qu'il soit, et capable de cynisme, de violence sommaire, répond le biographe, on ne décèle pas clairement chez Alexandre une 'stratégie des femmes'». Quand arrive l'été 1830, Dumas dresse des barricades, s'empare de barils de poudre à Soissons et se voit député. Dans la lettre déjà citée à Louis-Philippe, il déclare que «l'homme littéraire en lui n'est que la préface de l'homme politique». Mais sur ce chapitre, le triomphe ne sera pas au rendez-vous. Editions Complexe, 250 pages, 19,90 euros. Pierre Gintzburger |
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