La collection complète du journal L'Indipendente Vous êtes ici : Accueil > La Société > Les collections
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La seule collection complète de L'Indipendente qui nous a été signalée est à la Bibliothèque Nationale d'Italie à Naples, quoique, selon Douglas Munro, une autre existe à la Biblioteca e Archivo del Risorgimento à Milan. Ni l'une ni l'autre ne peuvent être facilement consultées. L'absence en France d'une source si importante pour les études dumasiennes était une lacune que la Société des Amis d'Alexandre Dumas cherchait à combler depuis longtemps.

Grâce à notre ami Fabio Sverzellati (dont l'italien est la langue maternelle) nous avons pu adresser une plaidoirie convaincante aux responsables de la Bibliothèque de Naples qui ont bien voulu l'entendre favorablement. Sans l'autorisation de la Dotoressa Billi, Conservateur de la Biblioteca Nazionale di Napoli la réalisation de ce projet n'aurait pas été possible. Nos remerciements lui reviennent en premier lieu.

La Bibliothèque nous a recommandé un photographe, Madame Giovanna de Vita qui a accepté, à moindres frais, d'entreprendre la tâche gigantesque de photographier les 15 années du journal - quelque 16.000 pages. La qualité de travail a suscité l'éloge de tous les spécialistes. Nous lui en exprimons notre grande reconnaissance.

Un premier regard sur l'ensemble des 12 bobines révèle l'importance, tant quantitative que qualitative, de textes souvent inédits. Il fallait d'abord constituer un index. Accomplir ce travail à partir des microfilms posait un problème pratique, pour ce faire - aussi bien que pour permettre aux futurs chercheurs d'étudier ces textes - une reproduction sur papier paraissait une nécessité absolue, la Société n'étant pas encore équipée de lecteurs microfilms. Espérons que le Centre d'Etudes Dumasiennes au Château de Monte-Cristo en sera bientôt doté, car la Société possède maintenant sur microfilms, en plus de L'Indipendente, tous les autres journaux de Dumas.

Le transfert sur papier de quelques 8.000 poses (double page) était un problème économique qui n'a été résolu que grâce à la société Kodak qui nous a consenti un mécénat de grande valeur en mettant à notre disposition ses connaissances techniques et le matériel nécessaire, ce qui aurait dépassé largement nos possibilités. Le mécénat ne se borne pas toujours à des opérations médiatiques spectaculaires. L'aide de Kodak à ces travaux de recherche littéraire en est la preuve. Nous souhaitons exprimer notre reconnaissance à la société Kodak, et à ses responsables du département commercial : Monsieur Blaiseau et son assistante Mademoiselle Christiane Josse.

Enfin, grâce à nos amis de l'ACCRP, nous avons pu faire en sorte qu'un double de ces films précieux rejoigne les collections de la Bibliothèque Nationale, car il nous a semblé souhaitable d'éviter qu'il n'y ait qu'un seul exemplaire en France.

Il est certain que la première période jusqu'en avril 1864 (date à laquelle Dumas quitta Naples) est la plus riche en matière d'inédits. Dumas écrivait presque quotidiennement dans L'Indipendente, parfois plusieurs textes. Cette collection extraordinaire d'articles politiques et littéraires ne manquera pas d'étonner (une fois de plus) par sa diversité et sa multiplicité - on dénombre 941 titres signés Dumas père ou fils.

Une partie de ces textes a été publiée en français dans différents journaux (La Presse, Le Siècle, le second Mousquetaire et Le Petit Journal, etc...). Il appartient aux étudiants d'identifier et comparer les versions françaises et italiennes. Une connaissance limitée de la langue rendant cette tâche difficile, nous n'avançons pas ici de thèse sur la primauté des textes. Bien entendu certains titres tels que I Borboni di Napoli (en fait vendu en supplément du journal) et Il Volontario del '93 (que nous avons publié en édition originale française en 1988 sous le titre René Besson), ont vu le jour dans ces pages. Il est dit aussi que d'autres titres ont été spécialement écrits pour L'Indipendente. Mais Dumas se permet souvent des entorses... Nous espérons que les chercheurs vont se pencher sur les énigmes que cet index ne manquera pas de leur poser.

Digby et Christiane Neave


© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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